jeudi 20 décembre 2012

En me rasant le matin...


Quand nous étions jeunes et beaux , Grand Amour et moi, en nullipares naïfs, rêvions à notre grande et belle famille.

"Et si on a un garçon on l'appelera, Maxime."
" Et si c'est une fille, Clara."
"4 enfants, c'est bien! Une belle famille nombreuse mais pas trop,
" On évite le 2 contre 1 c'est tellement mieux le 2 contre 2, 4, c'est le nombre idéal."
"Ouais mais attends... si on tombe sur un p'tit fruit boulet qui dort pas, on voudra peut-être pas en refaire un autre? Parce que le manque de sommeil, je pourrais pas hein" (éclair de lucidité)
"T'as raison.... Disons qu'on en aura minimum 2, et après on verra si on se sent d'attaque."
"Deal ! On commence par 2 et les autres viendront s'ils doivent venir"

Et tout comme les 2 prénoms sus-cités ont été balayés d'un rien pendant notre première grossesse, alors qu'ils nous accompagnaient dans nos rêveries depuis plusieurs années.... la belle et grande famille a été assez vite rangée dans la catégorie "c'est bon de rêver".

Parce qu'à l'arrivée de la Framboise, la maternité ne s'est pas imposée à moi facilement.

Ma soeur m'avait dit que c'était formidable, qu'elle se sentait merveilleusement bien enceinte, qu'elle pourrait être enceinte toute sa vie, qu'une fois le bébé né, c'est QUE du bonheur, que sa vie d'avant ne lui manquait jamais parce que franchement mais qu'est-ce qu'on s'ennuyait avant?, qu'elle n'avait l'impression d'être sur Terre que pour devenir mère.

Mouais, j'ai pas tiré le même lot au grand jeu de la distribution des gênes familiaux.

Je n'ai pas ressenti d'épanouissement particulier à être enceinte. Je ne me reconnaissais plus par moments ("mais pourquoi tu pleures devant la météo ma pauvre fille?? Oui, l'hiver est long et interminable, mais cela mérite-t-il de te mettre dans des états pareils?").
La Framboise est née et... je me suis sentie très démunie et terrassée par ma toute nouvelle responsabilité de mère. Je me rappelle de notre retour à la maison après la maternité. Je me rappelle de déposer la nacelle dans le salon, la Framboise endormie paisiblement. 
"Et on fait quoi maintenant?"  
Je l'aime mais p*tain, j'ai peur.

Puis viennent les nuits hachées, les douleurs de ce premier allaitement, les repas froids pris en décalé, les questions ("elle a faim?" / "elle a froid?" / "elle est fatiguée?" / "elle est malade?"), la reprise du boulot, les trop nombreuses visites chez le pédiatre (bronchiolite, bronchites, varicelle, rhino-pharyngites, gastro-entérite, roséole et j'en passe), les trop nombreuses visites chez le kiné-respi, la Fatigue avec un grand F, le temps qui file sans qu'on ait le temps de rien faire, les grasses mat à jamais disparues,  les gestes automatiques en mode zombie, la sollicitation permanente, la sensation fugace d'une liberté perdue....
Puis viennent les premières bouffées d'amours euphorisantes, l'odeur "barbe à papa" de ses cheveux, les premiers sourires qui te transforment en chamallow à l'intérieur, les bagarres avec Grand-Amour pour être le premier dans sa chambre le matin, l'émerveillement devant tout ce qu'elle fait, les éclats de rire devant ses pitreries, la fierté de raconter le moindre de ses progrès, mon coeur qui se liquéfie lorsqu'elle prononce son premier "Maman" ou qu'elle me glisse un "je t'aime" à l'oreille...

Je l'aime mais j'ai peur. Et c'est dur parfois.
Devenir parent, c'est bien plus compliqué que ce que j'imaginais.
Et c'est bien plus fort que ce que j'imaginais aussi.
Et oui, parfois, je me sens écrasée par le poids de ma parentalité, (alors que ça semble plus naturel à Grand Amour).

Malgré tout, l'envie d'agrandir la famille est très vite là... mais on se le confie déjà : "on ira sans doute pas jusqu'à 4, hein?"
Après tout, je ne suis pas la mère que j'imaginais, pourquoi la famille que j'imaginais ne changerait-elle pas? Tout simplement.

Bon, ce deuxième bébé, nous sommes sûrs, archi-sûrs, on en a envie et on le veut assez rapproché. Alors lançons nous. 
Entre le moment où on a voulu la Groseille et le jour où elle a déboulé dans nos vies, j'ai connu 2 fois cette épreuve qu'on appelle fausse-couche.
Le mot est laid. L'expérience humaine qu'il définit aussi. La vie vous offre un cadeau, un merveilleux cadeau... vous le chérissez, vous imaginez notre vie avec, vous le voyez prendre sa place dans votre univers et tout un coup, la vie vous le reprend et vous laisse le ventre vide et les yeux pleins de larmes. Avec de trop nombreuses questions, encore.
Le temps et un nouveau cadeau de la vie adoucit la peine, oui, il faut le reconnaître.... mais les souvenirs de ce "bébé de janvier" et de ce "bébé de mai", ils restent quand même.

Le tourbillon de la naissance d'un nouveau né.
On pense le connaître quand on y est passé une première fois. Mais non, un bébé ne ressemble pas à un autre. Le nouvel équilibre à 4 a été sportif à trouver, c'est rien de le dire.
2 enfants d'âge rapproché avec un Papa beaucoup moins présent au quotidien qu'avant (changement imprévu de rythme de travail 1 mois après l'arrivée de la Groseille), ça oblige à s'astreindre à une organisation sans faille.
Ce qui ne me pose habituellement pas trop de problème, quand j'ai mon quota minimum de sommeil.

Une Groseille ne sachant pas ce que c'est de dormir la nuit avant l'âge de 9 mois (et de nombreux ratés depuis, et encore à ce jour)
+
Une Framboise qui décrète que les siestes en journée c'est le mal
+
Une reprise de boulot, même à 80%
+
Tout le quotidien d'une maison à gérer seule
= une Maman au bord du burn-out.

J'ai claironné à toutes mes amies qu'on ne m'y reprendrait plus, que jamais, oh non jamais, on n'aurait un autre enfant. Le deal, c'était "On commence par 2 et les autres viendront s'ils doivent venir". Ben c'est sûr, ils viendront pas. Parce que 2, finalement, c'est bien. On reste à 4, comme les Beatles, et all you need is love...

Puis on dort quand même de mieux en mieux, puis la Groseille a un an.
Puis j'ai laissé tomber le ménage.
Puis je ne trouve plus d'épanouissement dans mon travail, mais tant pis c'est plus ma priorité.
Puis la Groseille et la Framboise, elles commencent à être vraiment complices.
Elles papotent, elles inventent leurs petits jeux, elles rigolent et elles se chamaillent aussi. Ma salade de fruits grandit, et c'est de plus en plus chouette.
Le tourbillon du quotiden s'apaise un peu, on retrouve des repères, la vie de famille redevient très agréable.

Et j'y repense.
Le deal, c'était "On commence par 2 et les autres viendront s'ils doivent venir"
...
Est-ce que les autres doivent venir ?
...
Malheureuse, tu n'y penses pas!
Je dois me rendre à l'évidence: si, j'y pense.

Mais, mais, mais ...
Est-ce que je me sens capable de mener une nouvelle grossesse avec les 2 tornades à gérer?
Est-ce que je me sens capable de revivre ces mois sans sommeil auprès d'un nouveau né?
Est-ce que je me sens capable d'accorder suffisamment de temps aux 2 premiers p'tits fruits tout en jonglant avec un bourgeon?
Et....
Est-ce que finalement, les 2 autres, ils sont pas déjà un peu venus, avec ces 2 RDVs manqués en janvier et en mai?
Est-ce que la solution ne serait pas le juste milieu? Un(e) p'tit(e) troisième et dernier(e)?
Est-ce que la vérité est à 5, comme les 5 doigts de la main, les 5 continents??

Bon, pour l'instant, Grand Amour est plutôt enclin à penser que la vérité est ailleurs.

Mais, si, j'y pense.

mardi 18 décembre 2012

Quand tu descendras du ciel....

Mon cher petit Papa Noël,

Ca fait bien longtemps que je ne t'ai écrit.
Mais après tout, les p'tits fruits l'ont fait cette année un peu grâce à moi et ont eu une super réponse ("Coucou mon p'tit chou!"...).



Je pense avoir été très sage cette année.
Si, si, si.
OK, je n'ai peut-être pas été la mère parfaite (tu t'y connais question personnage imaginaire, tu me comprends, non?), je n'ai peut-être pas été une épouse parfaite (bis repetita), mais en tout état de cause, j'ai fait de mon mieux.
Ouaip'
Et c'était pas de la tarte.
L'année 2012 aura été l'une des années les plus pourries difficiles de ma vie.


Petit fruit qui dort pas,
Reprise de boulot dans un environnement merdique délicat,
Petit fruit qui dort pas,
Marathon quotidien, en solitaire,
Petit fruit qui dort pas,
Grand-Amour qui a un accident de la route - 4 fois (oui QUATRE, et il était pas en tort hein...),
Petit fruit qui dort pas.

2012 nous a épargné quelques saloperies épreuves tout de même, mais les a infligés à d'autres proches... et on a eu mal pour eux, avec eux.

Alors voilà ma liste, vieux barbu :
- 365 nuits de sommeil, sans interruption, d'une durée acceptable, disons 8h voire 9h (je veux doooooormir)
- 1 tonne de patience, , pour ne plus passer pour une hystérique auprès des voisins,  quand je ligotte les p'tits fruits dans leurs sièges autos
- 1 bouton on/off sur mon cerveau, pour arrêter de me poser 50 000 questions à la seconde, et pour savourer notre bonheur, mieux.

Voilà, c'est pas grand chose, mais ça me ferait sacrément plaisir!!

lundi 17 décembre 2012

Tu as couru sur le chemin

Aujourd'hui, tu as couru sur le chemin de l'école.
Je n'ai pas eu à te traîner tenir fermement la main pour te faire avancer.

Tu as bavardé, chanté. "Maman, je dirai à Maitresse M. qu'on a acheté les serviettes pour le goûter de Noël et même qu'elles sont belles!"
Tu as regardé tout autour de toi sur le parking "Oh Maman t'as vu? La voiture blanche, elle va beaucoup plussse vite que la verte! et la grise, t'as vu les grosses roues de la grise?"
Je t'ai regardée, étonnée de retrouver ma petite fille joyeuse et volubile.
Envolée, la petite fille mutique que j'accompagne tous les matins depuis septembre?
Vrai de vrai?

Tu as accepté de mettre ton Doudou dans ton mini-sac à dos.
Tu as couru jusqu'au portail et tu avais une mine réjouie en constatant que tu étais la première "J'ai gagné Maman!!!"
Un petit garçon t'a rejoint. Tu as couru avec lui, tu lui as parlé. Vous avez débattu pour savoir qui courait le plus vite et qui avait gagné. Tu as tourbillonné autour de moi, et continué à jouer quand d'autres enfants se sont amassés près de l'entrée.
Envolée, la petite qui se cache dans mes jambes et ne parle à personne?
Vrai de vrai?

La directrice a ouvert la porte, tu as couru encore. Juste avant d'essuyer tes pieds sur le paillasson, tu as glissé ta petite main dans la mienne, doucement, juste pour se tenir chaud.
Envolée, cette petite main crispée qui s'agrippe, envolée cette petite fille qui me demande de la  prendre dans mes bras, de la porter jusqu'à l'entrée de la classe?
Vrai de vrai?

Tu es partie devant, pour ouvrir la porte du couloir et atteindre ta classe. Tu as ralenti un peu en entrant dans le vestiaire, regardé tout autour de toi pour savoir qui était arrivé de la garderie. Je t'ai aidée à ôter ton manteau, tu as retiré toi même tes bottes et enfilé tes chaussons.
Envolée, la petite fille pétrifiée au milieu de la foule, que je déshabillais tel un pantin?
Vrai de vrai?

Dans un excès d'optimisme, j'ai cru qu'on pourrait oublier Doudou dans le sac. Mais tu as commencé à te tordre, à esquisser un demi-tour devant l'entrée et tu l'as réclamé. J'ai échangé un regard avec ta maîtresse, puis j'ai croisé le tien. J'y ai vu toute l'angoisse que tu domptais depuis ce matin, cette peur que tu maîtrisais enfin et qui menaçait de te submerger de nouveau. J'ai plongé ma main dans le sac et gravé dans ma mémoire le sourire qui est apparu sur ton visage quand Doudou en est sorti. Un sourire de confiance, un sourire qui disait "ça va aller".
Envolée, la petite fille au visage terrifié, toute renfermée sur elle-même?
Vrai de vrai?

Un dernier câlin avant de se quitter, je t'ai glissé à l'oreille "A ce soir, amuse-toi bien". Tu as planté un gros bisou sonore sur ma joue, tu m'as souri, "A ce soir, Maman!" et tu es entrée en classe, sans te retourner.
Oubliés, les encouragements d'un ton faussement enjoué, les câlins à répétition avant de se quitter ("un dernier, Maman!"), la maîtresse qui te retient alors que je pars vite vite sans me retourner?
Vrai de vrai?

Je suis retournée à la voiture d'un pas plus léger.
Aujourd'hui, je n'ai pas pleuré.
Aujourd'hui, 101ème jour depuis ta toute première rentrée scolaire, je t'ai retrouvée.
Et si mes yeux se sont légèrement embrumés, c'était juste de la joie et du soulagement mêlés. Je suis tellement fière de toi ma Framboise. Tu es si forte.

Aujourd'hui, tu as couru sur le chemin.
Vrai de vrai.

vendredi 14 décembre 2012

La fausse bonne idée du jour...

Je suis fan de leur ange lapin.
J'adore leur univers enfantin.
Ma collègue aussi.

Alors on s'est dit que ça ferait de supers petits cadeaux à mettre sous le sapin, on a sauté sur l'occasion (et commandé en commun pour diminuer les frais de port).

Bref, on a profité de la vente Trousselier sur venteprivee.com !

Je me faisais une joie de recevoir :
- une boîte à bijoux musicale avec une jolie petite bergère
- une boîte musicale animée, avec des petits oursons qui font de la balançoire
- une boîte à musique manivelle avec un air des Rolling Stones pour faire un clin d'oeil à Petit Frère

Le colis est arrivé aujourd'hui.

Le fermoir de la boîte à bijoux est fixé de travers et semble sur le point de tomber.
Les oursons de la boîte animée ne se balancent qu'un coup sur deux.
J'ai testé la boîte à manivelle sur 3 collègues. Aucun d'eux n'a reconnu l'air.




En même temps... "I can't get no...."


La loose. Déception pour 3 articles sur 3. J'ai plus du tout envie de les mettre sous mon sapin.
Je me sens même un peu flouée, ça me laisse l'impression qu'ils ont profité de la vente pour déstocker des défectueux....


Sinon, la vraie bonne idée du moment (pour les lyonnaises), c'est de profiter de la liquidation avant travaux de la boutique de chaussures pour enfants Pom d'Api. J'y ai trouvé une paire de bottines à -60% pour la Framboise !
Ca, ça fait plaisir!

jeudi 13 décembre 2012

100% des gagnants ont tenté leur chance

En ce moment, il fait froid, il fait gris. (v'là qu'elle nous parle de la météo, c'est pas comme ça que son blog va gagner des lecteurs, hein!)
J'ai du mal à me lever, rapport aux nuits hachées des p'tits fruits qui traînent leurs maux d'hiver... Mon humeur est presque aussi morose que le temps. J'use et abuse de petites astuces pour garder le sourire (merci Noël qui arrive et ses chocolats).

J'ai promené mes p'tits fruits givrés jusqu'à la poste hier, pour retirer un colis.
Je l'ai ouvert et ô surprise... Des couleurs vives, une jolie matière, il n'en fallait pas plus pour me mettre en joie!




Et oui, j'ai gagné!!
Ca ne m'arrive pas souvent d'avoir de la chance aux jeux (mais en même temps, j'ai de la chance en amour, peut pas tout avoir, hein!!).
Mais, là, gros coup de chance! J'ai joué et j'ai gagné!!!

Hiiiiii ! Bonne humeur garantie !

mercredi 12 décembre 2012

Y'a un p'tit fruit qu'habite chez moi



Plusieurs indices m'ont mis la puce à l'oreille, j'ouvre l'oeil
J'vais faire une enquête pour en avoir le coeur net,

Y'a des détails qui trompent pas

Le panier à linge est toujours sur le point de déborder,
A coté de mes fringues, sur le fil à linge, y'a des vêtements tout rapetissés?

Y'a des détails qui trompent pas
J'crois qu'y a un p'tit fruit qu'habite chez moi!


Une poubelle à couches dans la salle de bain
Du savon sans savon... et le mouche-bébé, c'est certainement pas le mien!

Des petits personnages, tout autour de la baignoire
C'est un vrai bazar, pour retrouver mes affaires je sors le radar !

Dans la cuisine des dizaines de pom'potes
Des bibs qui sèchent, des bonbons, des papillottes,
Un message sur le répondeur de ma belle-mère
Elle veut nous voir plus souvent et s'en prend à mon éducation !

Y'a des détails qui trompent pas

Quelqu'un en douce a retourné la maison,
Où est mon intérieur rangé, c'est une vraie trahison!
J'ouvre le frigo horreur c'est d'la folie!
Y'a plein de petits suisses !
Y'a même des kiri !

Y'a des détails qui trompent pas
j'crois qu'ya un p'tit fruit qu'habite chez moi !

Où sont mes soirées passées devant la télé,
Les "ce soir on sort?" sur un coup de tête, les sorties cinés,
Les week-ends improvisés, les vacances surtout pas en août ou juillet,
Mes grasses matinées ? aux oubliettes!

Sur la table de nuit y'a du Doliprane et des tétines
Y'a un p'tit fruit qu'habite chez moi
Y'a aussi des dessins, des peluches partout dans la cuisine
Y'a un p'tit fruit qu'habite chez moi!

Y'a des détails qui trompent pas

Y'a des miettes non identifiées sous la table et sous les lits,
Qu'est ce que c'est que ça? mon Dieu, c'est un album T'choupi!

L'aspirateur en a encore chaud, c'est trop il porte plainte!
Et les vitres y'a du boulot, pour nettoyer leurs empreintes!

On dirait que je suis plus une nullipare
Les coupables, je les tiens, elles rient au milieu des Duplo épars,
Accrochées à ma jambe, elles me sourient et tout pétille,
Ma grande fille me dit " Maman, arrête ton cinéma, la poussière, on la fait autant que toi!"



PS: vous aurez reconnu ou pas ma source (Bénabar : "y'a une fille qu'habite chez moi"....)

lundi 10 décembre 2012

Je chrononut'

Avant, je nut'ais seulement. (du verbe Moi-aimer-Nutella)
Mais ça c'était avant.

Maintenant, je chrononut'.
Du verbe chrononutrutioner.

La chrononutrition, j'en ai entendu parler pour la première fois quelques semaines après la naissance de la Groseille.
Mais à cette époque, je n'étais absolument pas dans l'ambiance.
D'une, parce que, par l'opération quasi-divine de Saint Allaitement, j'avais perdu tous mes (12) kilos de grossesse 1 mois et demi après la naissance du p'tit fruit. (mais il me restait toujours les 5 kilos jamais reperdus de la grossesse de la Framboise...)
Et de deux, parce que.... j'ai jamais été un Ayatollah de la minceur.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été un peu rebondie. Enfin, je me suis toujours trouvée rebondie parce que si je pouvais parler à mon moi-ado là maintenant tout de suite, je lui dirai que SI, ce petit ventrou que j'avais à l'époque était PLAT.
Enfin, le plus plat que je n'aurais jamais.
Donc la chrononutrition à ce moment-là, ça m'est passé totalement au dessus, et j'étais même dans une humeur "la perte de poids ça peut faire plus de mal que de bien", rapport au fait que ma Tata M., elle venait d'être opérée en urgence pour des calculs très certainement dus à son régime Duconkan.
Mais un an après, et surtout 3 kilos en plus dus à l'arrêt de Saint Allaitement mes petits grignotages pour me remettre de ma reprise de boulot difficile (vous raconterai), il a fallu que je me rende à l'évidence : de la limite du surpoids, j'étais clairement passée du côté obscur de la force (c'est mon IMC qui le dit).
Et même si je ne cherche point à ressembler aux squelettes canons de la mode actuelle, je ne me supporte plus sur les photos. C'est LE signe pour moi. Cela avait déjà été le déclic en 2007, pour perdre une bonne dizaine de kilos accumulés à cause de la malbouffe d'un rythme de vie qui ne me convenait pas en région parisienne (un retour en Province, de nouvelles habitudes et les kilos s'étaient envolés...)
Mon ventre, ce ventre, dégouline de partout et prend bien trop de place.
La Framboise avait bien tenté de me le faire comprendre à plusieurs reprises ("il arrive quand mon p'tit frère?"), il m'aura fallu quelques mois de plus pour le réaliser.
J'ai envie de me trouver un peu jolie dans le miroir, remettre certains de mes pantalons... bref, de mincir un peu.
J'ai réfléchi à la façon d'atteindre mon objectif, durablement. Je déteste tout ce qui est régime restrictif, j'ai besoin de pouvoir me faire plaisir en mangeant. Je n'ai guère d'appétence de temps pour une pratique assidue du sport avec la salade de fruits à gérer quotidiennement + le boulot.
C'est là que la chrononutrition m'est revenue en mémoire. On peut manger de tout (ou presque), mais il faut respecter un certain ordre dans la journée et des intervalles entre les repas. En gros : gras au petit déj (fromage!), dense au déjeuner, sucré au goûter(chocolat!), léger au dîner (si on a faim). 5 heures entre les repas (sauf le dîner, 1h30 après le goûter). Il faut évidemment respecter des quantités/volumes, mais après 2/3 jours, on repère vite et on ne pèse pas ses aliments. Ne pas sauter de repas. Et surtout, on a droit à 2 "jokers" par semaine, où tout est permis sur l'un des repas de la journée. Essentiel pour moi pour ne pas être frustrée, et recommandé pour que le métabolisme reste actif et habitué à brûler un nombre dément significatif de calories.
J'ai pas acheté le livre, je respecte les grands principes. Je fais ça à mon rythme, à ma sauce.

Résultat à date : 3 kg en 1 mois. J'ai assez vite perdus ces 3 kilos d'égarement repris après la Groseille. Mais attaquer les kilos de grossesse de la Framboise semble plus difficile, et avec les petits écarts pour mon anniversaire, je ne perds plus beaucoup depuis 10 jours. Mais je le fais sans pression, je ne suis pas pressée, ça prendra le temps que ça prendra.
L'essentiel est ailleurs... l'essentiel est que je trouve déjà que mon ventre a dégonflé. :D 
Peut-être est-ce le poids perdu, peut-être est-ce la digestion qui est moins difficile avec cette "dissociation" (j'ai toujours eu tendance à être ballonnée du déjeuner jusqu'au soir.... glamour-attitude)... toujours est-il que JE trouve, en me regardant dans le miroir, que j'ai minci. Donc je continue tout en douceur et en motivation.

Quand mon IMC affichera de nouveau un chiffre raisonnable, je décrocherai doucement, mais je pense que je garderai les grands principes de ce nouvel équilibre alimentaire (gras/dense/sucré/léger).

Bref, je chrononut', et ça me plaît bien.

jeudi 6 décembre 2012

Talking to me ?

J'aime écouter la radio quand je suis en voiture. Mais je n'aime pas trop la parlotte pour ne rien dire, les chroniques à 2 balles et les gags débiles de certaines matinales...
Je veux de la musique, presque uniquement de la musique (OK pour les infos de temps en temps).
Les p'tits fruits aiment de plus en plus la musique aussi, et si jamais on tombe sur les pubs, elles demandent son retour avec ardeur !
La Framboise commence même à bien chanter et on reconnaît bien certains refrains quand elle fredonne après à la maison. J'adore.

Généralement,  dans la voiture, la station fétiche c'est RTL2 (j'aime même leur matinale, c'est dire! Agathe et Christophe <3).
Un peu de rock, de la pop et un soupçon de variétoche....
Je l'avoue: du U2, du Nirvana ou du Muse sur le trajet du matin, et ça me met en joie.
Je chante comme des casseroles à tue-tête sur certaines chansons, ça fait marrer les filles.

Et des fois, je me contente d'écouter et de redécouvrir certaines paroles de chansons qui font drôlement écho à ma vie.
Ca me fait toujours bizarre quand je ressens cette drôle d'impression que "cette chanson me parle". Comme un lien cosmique qui se créé.

Quand j'entends:

"sans donner d'importance à la chance
de voir cet homme, ce soir,qui rentre un peu moins tard,

ses enfants aiment leur père avec une impatience
Qui le laissera vieillir
Juste après leur enfance..."
"Un homme extraordinaire" des Innocents 


 Je pense à Grand Amour

"Sans l'espoir d'apprendre à leur apprendre
à ne pas compter les heures, qui s'enroulent et qui meurent
Que leur dire ?
qu'ils viennent sur terre juste pour y répandre
un peu d'amour, et quelques cendres"
"Un homme extraordinaire" des Innocents  (oui, j'adore cette chanson)

 "Lolaaaaaa
J'suis qu'un fantôme quand tu vas où j'suis pas
Tu sais ma môme
Que j'suis morgane de toi"
"Morgane de toi" de Renaud
Je pense à mes p'tits fruits
 "You told me yes, you held me high
And I believed when you told that lie
I played soldier, You played king
You struck me down when I kissed that ring
You lost that right to hold that crown
I built you up but you let me down"
"Burn it down" de Linkin Park
Je pense à mon boulot (vivement que j'en change...)
"A ceux qui s'accrochent à la vie
Et qui la trouvent tellement belle
Quand elle vous sourit, vous défie
Quand elle vous fait battre de l'aile!"
"Ladilafé" de Tryo
Je pense à Maman...

"...Devil or angel I’m not one or the other
And I’m sorry if I, if I disappoint you, so..."
"Devil or angel" de Lou Doillon
Je pense à moi


Je me demande : suis-je la seule débile à qui ça fait ça?


Petit apparté : Comment ruiner l'effet d'une merveilleuse journée aux 7 douches? une nuit à 7 réveils !  (et une soirée d'enfer en prime, demandez à la Groseille de vous expliquer...)

mercredi 5 décembre 2012

La journée aux 7 douches


La traditionnelle douche du matin, avec interventions multiples des p'tits fruits: 
"maman tu fais quoi?"
"A ton avis la Framboise?"
"Bon, je te laisse la Groseille dans la salle de bains, elle m'embête dans la chambre"
....
"Raaaah, non Groseille, on ne colle pas le rideau de douche contre Maman comme ça!! Raaaah mais c'est pas drôle, c'est froid!!!"
...
"Maman, pourquoi t'as crié, ça va?"
....
(et c'est presque comme ça tous les jours quand je n'ai pas le temps de la prendre avant leur lever....)

Puis vient le cadeau d'anniversaire de Petit Frère et Dulcinée....

Je commence par un tour dans le hammam.... chaud chaud chaud j'adore!
Et puis, tiens, j'irais bien dans le jaccuzzi ==> hop, une douche ! 
Hum les jets massants......
Je tente le sauna ou pas? (ça m’oppresse un peu la chaleur sèche)
Allez, zou, on y va....
5 min, TROP chaud, je retourne dans le jaccuzzi, mais avant==> douche!
Hum les jets massants.....
Bon, je refais un hamman? Ouiiiii (le dernier date de juillet, alors je savoure et j'y reste jusqu'à la limite du malaise vagal, hum hum)
Je ressors pour me rafraîchir et éviter de tomber dans les pommes dans un spa déserté
Est-ce que j'ai le temps pour un nouveau tour dans le jaccuzzi ?
Oui mais avant ==> douche!

L'esthéticienne arrive pour le début des soins : "je vous laisse reprendre une douche avant qu'on commence?" ==> douche !
Etalage de savon noir, retour pour 10 min dans le hammam.
"Bon, avant le gommage, je vous laisse rincer tout le savon noir à l'eau claire." ==> douche!
Une séance de scotch-brite plus tard ==> grosse douche ! 
Puis massage à l'huile de mandarine... ah non là, pas douche!!

...Grand Amour a intérêt de me dire que je sens bon ce soir...

Note à moi même: faire une extra-bise à Petit Frère et Dulcinée à Noël pour cette parenthèse mouillée enchantée.

mardi 4 décembre 2012

Ces p'tites choses qui me font fondre...

Le genre de choses qui me tranforment en chamallow à l'intérieur :

- quand la Framboise glisse à la Groseille qu'elle est "belle comme une princesse" parce qu'elle a mis une barette dans ses cheveux

- quand je surprends l'un de mes p'tits fruits à chanter ou à danser sur la musique qui passe à la radio (la Framboise qui chante anglais en yaourt, chamallow power !!)

- quand les p'tits fruits se regardent et éclatent de rire à gorge déployée sans que l'on comprenne pourquoi

- quand elles s'installent sur le canapé l'une contre l'autre, toutes serrées, alors qu'il reste 1.50m de canapé à côté

- quand elles font une séance lecture, l'une lisant à l'autre son livre du moment (et la Framboise qui fait semblant de comprendre le charabia de la Groseille!)

- quand la Groseille me fait son petit câlin furtif : lors de l'habillage, je la mets debout sur la table à langer pour bien remonter son pantalon/collant/legging. Elle pose sa tête dans mon cou, juste un petit quart de seconde, à CHAQUE fois.

- quand la Framboise se retourne sur sa lancée pour me lancer un dernier bisou quand je la dépose le matin

- quand je me sèche les cheveux : la Framboise me rejoint dans la salle de bains dès que je mets le sèche-cheveux en marche. Avec son doudou. Elle tend alors vers moi une patte de son Doudou pour que je la réchauffe avec le souffle du sèche-cheveux, le frotte sous son nez, comme elle le fait pour s'endormir. Puis c'est l'autre patte. Puis une oreille. Puis l'autre oreille.
Et elle repart dans un petit rire, vaquer à ses occupations. Ce petit rituel entre nous, sans qu'un mot ne soit échangé, c'est plus que du chamallow, c'est de l'or en barre.

lundi 3 décembre 2012

Sur mon 31

Ce week-end, on a fêté mon anniversaire (en avance).
31 bougies (que je n'ai pas soufflées puiqu'on est allés au restaurant)
J'ai été pourrie gâtée (évidemment).
Petit Frère et Dulcinée nous ont rendu visite pour l'occasion (et on a fêté l'anniv' de Petit Frère en même temps puiqu'on a 4 ans et 15 jours d'écart )
Grand Amour s'était occupé de tout. Il avait réservé dans une institution lyonnaise où je voulais aller depuis longtemps. J'étais ravie ravie ravie.

On pousse les lourdes portes du lieu, je m'extasie sur le décor en attendant d'atteindre le petit buffet de la réception.
Grand Amour nous annonce : "on a réservé, bla bla bla"
Le maître d'hotel lève les yeux et lance : "ah mais ça, là, j'étais pas au courant".
Grand Amour: "ça, là, quoi?"
Maître d'hôtel : "CA, LA, le bébé dans la poussette"
Pfffffiou, tout mon enthousiasme pour le lieu s'évanouit.
Glurp, je fais un effort considérable pour ne pas ruiner la surprise d'anniversaire de Grand-Amour en pourrisant le service dès l'entrée.
Il est vrai que nous prenons toujours le soin d'indiquer que nous arrivons avec une poussette lorsque nous réservons dans un restaurant. Grand Amour a oublié, ça arrive. Et je ne pense pas que ça mérite un accueil pareil.
Je me reprends et annonce que ma super-poussette-canne se plie et que s'il a la courtoisie de nous prêter un siège bébé, la Groseille ne dérangera pas le service.
Maitre d'hôtel, glacial : "ok, et bien pliez-la, je ne vous amène pas à votre table avant que la poussette soit pliée"."
Là, toute ma cordialité s'est faite la malle.
"Ecoutez, elle dort, là, je voudrais la réveiller le plus tard possible et quand je serai proche d'une corbeille de pain frais que je puisse détourner son attention et lui faire oublier que j'ai interrompu sa seule sieste de la journée. Emmenez-nous à notre table et je vous promets que je la plie, cette poussette qui vous dérange tant".
Il a compris à mon ton que j'étais prête à lui rouler dessus qu'il valait mieux ne pas insister.
Il nous a accompagnés en marmonnant pour lui même "mais vous ne passerez pas dans les allées".
Non seulement je suis passée TRES à l'aise dans les allées (je n'ai dérangé personne) et en plus, notre table était dans le fond et la poussette aurait pu rester dépliée sans gêner personne.
Mais comme je respecte le travail des serveurs, je l'ai pliée comme convenu et rangée dans un coin.
La Groseille a été adorable et n'a pas bronché une fois réveillée. J'ai dû réclamer le siège pour enfant que notre maître d'hotel kid-friendly avait oublié sciemment de ramener.
Je me suis détendue une fois tout le monde installé et on a passé un bon moment, un excellent moment même, dans notre petite bulle à nous, à notre table. Les p'tits fruits ont été adorables, et on a bien ri avec P'tit Frère, Grand-Amour et Dulcinée (la faute au gewurztraminer?).
Les spécialités sont délicieuses, le lieu superbe... mais le service exécrable a été confirmé pendant le repas. Le serveur n'a pas décroché un sourire. On sentait clairement qu'on l'ennuyait à lui demander une carafe d'eau pour les enfants (on n'allait pas leur servir du vin!). Une serveuse m'a lancé sur un ton de bouledogue un "prenez l'allée centrale madame" alors que je m'effaçais pour la laisser passer en rejoignant notre table. Donc, de ce côté là, ils peuvent clairement mieux faire.
En même temps, la devise du lieu c'est : "Bonne bière et bonne chère depuis 1836", pas "service impeccable", on était prévenus dès l'entrée en fait. Je n'y retournerai pas tant que la Groseille sera en poussette, pour sûr.

En sortant, on a improvisé une petite balade au marché de Noël qui venait d'ouvrir ses portes et qui n'était pas, à ma plus grande surprise, blindé de monde. On a pu naviguer dans les allées sans souci (grâce à ma sioupère poussette canne !), les p'tits fruits ont fait un tour de manège et assisté à un spectacle de Guignol dans une belle ambiance de fête.

Un anniversaire fêté de bien belle manière et une journée comme je les aime.


Ces mères que je n'aime pas...

Celle qui crie trop fort
Celle qui regarde avec condescendance une autre Maman en pensant "jamais je / mon enfant ne ferais /t ça"
Celle qui poursuit son chemin dans le rayon du supermarché en laissant derrière elle un p'tit fruit qui se roule par terre en pleurant
Celle qui promet un bonbon en échange d'un médicament avaléCelle qui crie sur son enfant en public
Celle qui met un DVD pour avoir 30 minutes de tranquilité
Celle qui menace "je te préviens, si tu fais ça...."
Celle qui tient trop fermement
Celle qui répète "mais dépêche-toi" en boucle
Celle qui met une fessée (alors qu'elle avait juré que jamais, jamais ça n'arriverait)
Celle qui hurle "mais mets tes chaussures BON SANG"
Celle qui pense TRES fort à répondre "mais parce que tu me fais ch*er" à la question "mais pourquoi tu cries Maman?"
Celle qui est tellement occupée à faire dire bonjour à ses mômes qu'elle en oublie elle-même de saluer les gens
Celle qui répond d'un ton rageur "PARCE QUE!" au 14ème "pourquoi?"
Celle qui file des conseils foireux à ses copines, parce qu'elle a eu un enfant avant elles
Celle qui réclame un bisou ou un câlin à son p'tit fruit
Celle qui répond "mais oublie moi 5 minutes !"
Celle qui crie "mais on ne peut pas p*sser tranquille dans cette maison" à travers la porte des toilettes au p'tit fruit qui tambourine
Celle qui pense même un dixième de seconde qu'elle n'aurait jamais dû avoir d'enfant

Toutes. Je les déteste.
Toutes. Elles ont toutes été en moi au moins une fois.

La Fatigue.
Les bonnes intentions qui ne suffisent pas.
Les réflexes ancrés depuis l'enfance.
Le manque de sommeil.
L'humanité.

mercredi 28 novembre 2012

Dans Groseille, il y a Gros

Ma Groseille, elle est toute ronde. Quoi de plus banal pour une groseille me direz-vous…
Et bien, visiblement, ça surprend, ça étonne et ça génère beaucoup beaucoup de commentaires….
La surprise, elle a été de taille, pour Mr Mon Gynéco Génial. Ben oui, parce que MMGG, il s’est planté. Ca ne lui arrive pas souvent, il est plutôt génial MMGG. Mais là, si.
Il m’avait dit que Melle Groseille, elle serait comme Melle Framboise : pile poil à la moyenne des bébés : 3.2kg/ 3.4kg et 50 cm….
Mais Melle Groseille, quand elle a pointé le bout de son petit nez bien mûr, elle affichait 4.490kg et presque 53 cm.
Pile poil la moyenne des bébés… âgés d’un mois.
Réaction à chaud de MMGG en salle de naissance, 30s après l’expulsion : « mais, il pèse combien ce bébé ???? » Paris lancés dans l’équipe soignante : mon sage-femme parie pour plus de 4kg, la puer pense à 4.3kg. MMGG, il parie pas, je le vois tracassé, il farfouille dans sa mémoire, ressort chercher mon dossier « mais il était bon le test de glucose ? » Et là, il se décompose « ah oui c’est vrai, on l’a pas fait…. »
Ben oui, j’avais pris vraiment peu de poids vers 5 mois de grossesse et le test lors de ma première gestation étant fort bon, il m’en avait dispensé (et j’en étais bien contente !!).
Mais ça l’a tracassé. Alors la Groseille, elle a eu droit à une p’tite piquouse, histoire de s’assurer que je n’avais pas contracté de diabète gestationnel en lousdé. Résultat négatif, taux de glucose nickel, ils ont eu un peu de mal à le croire. … Alors ils l’ont repiquée 12h après :-(.
Mais non, ma Groseille, elle était juste sucrée comme il fallait.
C’est juste que c’est un gros bébé, quoi (comme son père….).
Et ça, l’histoire du gros bébé, ma Groseille, on lui sert à toutes les sauces depuis. Elle a été observée par tout le personnel soignant du service à la maternité. Une puér l’a même appelé « la Grosse Groseille » quand on est venus à la nurserie prendre le premier bain (les suivants, on les a pris dans la chambre… pas envie qu’on reluque les (triples) bourrelets de mon p’tit fruit).
Famille, amis, collègues….Tous ceux qui ont reçu le faire-part nous ont fait la remarque.  Mélange d’admiration « vous avez bien travaillé ! » (ah, on savait pas que ça se mesurait au poids) et de jugement sous-entendu  (« tu t’es gavée pendant la grossesse ? tu l’as maltraitée in-utero ? »)
Les voisins, la boulangère nous ont fait la remarque. (« oh oh oh, la cantine est bonne, hein ! »)
Des passants dans la rue, des inconnus attendant dans la même file d’attente,  nous ont fait la remarque.
 « Oh là là, les bonnes joues !»
« Oh mais tu fais pas pitié, toi ! »
« Mais regardez moi ces cuissots !! »
« Mais elle a quel âge déjà ? … Ah seulement… mais elle est gro…sse… grande pour son âge, non ? »
« Mais qu’est-ce que tu lui donnes à manger pour qu’elle soit comme ça ? J’espère que tu lui donnes pas de la blédine, hein, elle en a pas besoin….»
« Quelle grosse mémère !! Mais ne vous inquiétez pas madame, elle va dé-pouponner quand elle commencera à marcher ! » (j’étais pas inquiète hein….)
« Oh mais tu lui donnes des trucs sucrés ? »
« Oh chouette, elle marche, elle va pouvoir s’affiner ! »
Je ne réagis pas trop. Je souris, j’anticipe la vacherie remarque.  Des fois, j’ai une envie subite de distribuer des tartes. Comme cette fois où je m’inquiétais d’une perte poids de la demoiselle, qui a chopé une bronchiolite bien cognée à 3 mois. Elle ne mangeait plus. 700g de perdus en 3 jours. Là, la vacherie, elle a fait clac dans ma goule :  « oh mais c’est bon, elle a de la réserve, hein ! ».
La machine à baffes a bien failli tourner cette fois là (malgré tout l’amour que je peux porter à cet ami proche). Mon pauvre p’tit fruit, même pas le droit qu’on s’inquiète quand elle est malade ?
Les gens ne se rendent pas compte à quel point ça peut énerver de s’entendre dire la même chose tout le temps. Ca fait un an qu’on nous dit, qu’on lui dit, quasi-quotidiennement qu’elle est grosse.
Quand on trouve un bébé moche, on se retient un peu. Et on essaie de faire un compliment sur autre chose (« comme il est drôle, un vrai p’tit clown…. »). Là, non, aucune retenue, et visiblement, c’est la seule chose qu’ils trouvent à dire. 
OK, la Groseille est ronde, ça se voit au premier coup d’œil… mais fichtre diable, elle est grande aussi, et jolie, et mignonne, et malicieuse, …..   Peut-être que ces faignasses  pourraient faire l’effort de souligner autre chose ?
Et pour répondre à leurs  pseudo-« inquiétudes » (je pense sincèrement que c’est plus le plaisir d’asséner un jugement négatif assorti d’un discours moralisateur qu’une véritable inquiétude pour la plupart…): Oui, je surveille sa courbe de croissance, et oui, je m’inquiète (un peu).
Surtout parce que je ne veux pas que ma fille grandisse en entendant dès son plus jeune âge qu’elle est « grassouillette ». Je ne veux pas qu’elle se construise avec une image négative d’elle-même. 
Oui, ma Groseille, elle est toute ronde. Mais elle est aussi toute sucrée,  acidulée et sacrément jolie!

mardi 27 novembre 2012

Maman joue !

En ce moment, j'ai des envies de refaire toute la déco.
La vente de la maison se fait attendre (6 mois :-( c'est long) mais en attendant de choisir un nouveau chez nous, et de le décorer comme je l'entends, je me laisse aller à rêver sur de jolis blogs de déco.... et j'alimente une petite liste d'envies dès que je repère de jolies choses.
Les chambres des p'tits fruits concentrent pas mal de mes envies. Et comme je ne sais pas avec quel budget à quel horizon je vais pouvoir les assouvir, je joue!

La maison d'Anna G. propose de gagner un magnifique jeu de construction (Bricks de Remember) :
http://lamaisondannag.blogspot.de/2012/11/giveaway-lilis.html?showComment=1354009093553
et pour cela, rien de plus facile : on choisit son objet préféré sur la superbe boutique Lili's et on laisse un commentaire!
J'ai eu beaucoup de mal à me décider, mais j'ai finalement sélectionné une bien jolie affiche, que j'imagine à la perfection dans la nouvelle chambre de la Framboise: Affiche Doux Nuages Olwein, http://www.lilis.fr/fr/affiches-et-tableaux/1141-affiche-doux-nuages-olwein.html

Et hop, sur ma liste d'envies !!

Parce que !!!!!

La Framboise ne fait pas exception.
Comme tous les enfants de son âge, elle pose beaucoup trop de questions. Je réponds tant que je peux et des fois, je lui dis juste que je ne sais pas, que je n'ai pas toutes les réponses. Une Maman ne sait pas tout.

Par exemple, j'aimerais bien savoir :
- Pourquoi la Groseille, bientôt 14 mois, continue encore et encore de picorer dans la gamelle du chat ? (4 bons mois que ça dure, depuis qu'elle se déplace en fait... si j'oublie de mettre la gamelle hors de portée, elle y file manu-militari et boulotte des croquettes)
- Pourquoi la Framboise, quelle que soit l'heure de son lever, attend toujours une élévation sensible des décibels la dernière minute pour consentir à s'habiller? "Ze veux zouer"
- Pourquoi faut-il que je les réveille chaque matin d'école/nounou alors qu'elles me tirent du lit à l'aube le week-end?
- Pourquoi consentent-elles à faire une mini-grasse mat' quand c'est le tour de leur père de se lever?
- Pourquoi la Groseille arrache conscienseusement tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bouton, une petite fleur, un décor, etc. sur ses vêtements ? (pour que Maman puisse refaire du shopping ?)
Pourquoi la Framboise met ou retire ses chaussures / chaussons seule à la maison mais refuse de le faire à l'école quand je la dépose dans le mini-vestiaire bondé?
- Pourquoi la Groseille reste debout dans le bain tout le temps?
- Pourquoi boivent-elles l'eau du bain?
- Pourquoi la Framboise aime les courgettes chez sa nounou et pas à la maison?
- Pourquoi la Groseille mâchouille-t-elle l'attache du caddie toute dégueu alors que je pense à prendre un jouet ?

Non, une Maman ne sait pas tout.

Le poids des mots...

Un beau jour, la Framboise, 18 mois environ, fait tomber une brique de Duplo alors qu’elle était très concentrée à construire une super méga tour…. « Butin ! »
Je manque de m’étrangler. J’ai mal entendu, c’est obligé…. Mais tout l’après-midi, elle a recommencé : « Butin, butin »  A la façon dont ce « butin » assaisonnait -fort à propos- tous ses faits et gestes de la journée, j’ai vite compris qu’elle ne s’était pas lancée dans une chasse au trésor enflammée.
Là, je me suis sentie mal, physiquement mal. Car si ce mot passe parfois quasi inaperçu dans une conversation d’adultes, dans la bouche d’un enfant, il en devient ENORME, on n’entend plus que ça, ça prend toute la place et ça heurte. Ca a heurté mes oreilles de maman…. D’autant plus qu’il n’y avait pas à aller chercher bien loin pour connaître la source de ce nouveau mot de vocabulaire…. (shame on me)
C’en est donc suivi une période de sevrage maternel…. Punaise, purée, et autres dérivés sont devenus mes amis. Et la Framboise les a bien vite adoptés elle aussi.
A tel point que si, malencontreusement -le mot qu’il ne faut pas dire- nous échappe, elle nous reprend : « Ah non, c’est un gros mot ça Maman, on dit Punaise !! »
Ouf…..

Et puis là, vient la première rentrée scolaire.  L'objectif premier de la petite section de maternelle, c'est de développer le langage. Si, si, c'est la maîtresse qui nous l'a dit.
Bingo, objectif atteint. Même si la Framboise parle comme un livre, objectif atteint, cela dépasse toutes nos attentes.
La Framboise a découvert tout un florilège de vocabulaire : ça va du gentillet "poisson pourri", "caca boudin", "caca-prout", "caca-tout-ce-que-tu-peux-inventer-comme-mot-derrière-ça-va-aussi"
au moins sympa : "ta g*eule", et à cette phrase, lancée à sa soeur, alors qu'elle sortait du bain la première :
"et toi, s*alope, tu restes dans le bain".
Oui, en maternelle, on dit "s*lope" dans la cour de récré. J'ai manqué d'air, j'ai eu du mal à me reprendre tellement ça fait mal aux esgourdes d'entendre une énormité pareille dans une si petite bouche.

Elle ne comprend évidemment pas ce que ça signifie et on voit bien quand elle teste un mot de ce genre à la maison (souvent sur la Groseille :-/) qu'elle guette notre réaction pour savoir si elle a le droit ou non de le prononcer.
On essaie de ne pas avoir de réaction trop épidermique, mais on reprend sur le champ, on explique que ça, c'est un gros mot, une insulte, et que c'est interdit chez nous.

Mais on n'a pas fini, et on est encore qu'au premier trimestre.

La première année de maternelle, objectif : langage et vocabulaire fleuri


lundi 26 novembre 2012

MMGG

17 ans
Ma mère m’annonce en plein repas familial devant mon père, mon frère pré pubère, ma sœur et son tout-nouveau copain (mon futur beau-frère)  qu’elle m’a pris un RDV chez le gynéco pour me prescrire la pilule.
Je suis rouge de honte, j’essaie de lui glisser discrètement en débarrassant la table que c’est gentil de s’inquiéter mais que j’en ai pas vraiment besoin (rapport au fait que j’étais une vraie bras-cassée de la relation sentimentale et que je n’avais jamais eu un seul petit ami encore).  Toute la tablée se voit rappeler à son bon souvenir que je suis vierge avant qu’on passe au dessert. Je suis donc légèrement chafouin quand ma mère me traîne m’accompagne dans le cabinet médical le mercredi suivant. Le doc a beau être très sympa, me dire que l’ordonnance sera faite au cas où j’en ai besoin dans l’année, je me sens mal, très mal….
Et je décide, de façon totalement arbitraire, que mon futur suivi sera fait par une femme gynéco.
Dans les quelques années qui suivent, j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques unes de ses consoeurs…
-          Celle qui t’humilie en moins de 10 mots : premier RDV, « mais en fait, vous êtes une fausse maigre, vous ! » quand tu commences à te déshabiller pour l’examen
-          Celle qui ne t’écoute pas vraiment et te demande de te (re-)présenter à chaque RDV : « mais non, la pilule n’est pas responsable de votre prise de poids ? vous pesiez combien la première fois qu’on s’est vues ? vous êtes déjà venue, non ? mais où est votre dossier ???»
-          Celle qui insère le spéculum sans prévenir (et sans douceur aucune….) et assène : « détendez-vous ! »
Et jamais aucune d’entre elles n’a pu dissiper la sensation première que j’ai ressenti à 17 ans.
On dit bien qu’on a rarement l’occasion de faire une première bonne impression. La consult gynéco avait raté son entrée, j’y allais donc toujours à contrecœur, et je changeais très souvent de praticienne, au gré de mes envies et déménagements….

27 ans, 10 ans plus tard
Grand Amour est entré dans ma vie, on déménage, encore (premier achat immo), l’envie de bébé devient présente… je dois trouver un nouveau gynéco. Et un bien, qui m’accompagnera pendant ma grossesse.
Je me renseigne, je fais la liste des gynéco-femmes dans mon périmètre. Je prends RDV avec l'une d'entre elles. RDV un mois plus tard. Je me présente à l'accueil : "Dr-Mme-j'aurais-pu-être-votre-gynéco" est malade, son confrère la remplace.
Ah zut. Tant pis, je prends mon mal en patience dans la salle d'attente. Je trouve quand même ça cool qu'ils aient organisé un remplacement.

Et Monsieur Mon Gynéco Génial est entré dans ma vie.
Respectueux, avec un discours clair et direct. Chaleureux juste ce qu’il faut, discret juste ce qu’il faut, rassurant juste ce qu’il faut.
Avec lui, je me sens à l’aise, je pose TOUTES mes questions. Les réponses sont franches et directes. Dès le début, je l’imagine sans problème m’accompagner en salle de naissance. J’ai confiance en son jugement.
Bon, il n’était pas là pour la naissance de la Framboise (si elle n’avait pas décidé de faire un peu de rab, elle ne serait pas née le jour de son départ en vacances) mais il était présent pour celle de la Groseille (il est revenu exprès un samedi où il ne devait pas travailler et  a même enregistré le dernier match du 1er tour de la coupe du monde de rugby pour venir, on avait interdiction de lui dire le résultat !! -oui, Grand Amour suivait l’avancée du match sur son Smartphone en salle de naissance- on s’occupe comme on peut !).
MMGG, il accepte mon point de vue même s'il comprend pas. "Vous ne voulez pas la péri? Mais POURQUOI donc vous ne voulez pas la péri?"

Là, je dis rapidement, que pour l'accouchement de la Framboise, j'ai moyen apprécié la péri trop dosée, j'ai rien senti.

Il m'a pas demandé plus de détails, alors que j'aurais pu lui en donner (je ne me suis pas rendue compte de la naissance de ma fille, j'ai poussé dans le vide, j'ai poussé longtemps, on m'a filé de l'oxygène, j'étais stone, j'avais une puéri sur le ventre qui "barrait le passage" au bébé qui remontait entre les poussées, on a ventousé le p'tit fruit, on me l'a posée sur le ventre alors que je ne pensais même pas qu'elle était sortie.... et je suis restée comme "paralysée" par la péri 8 heures encore après).

Ce n'est absolument pas un jugement sur l'équipe qui m'a aidée à accoucher ce jour-là, elle a été formidable (en plus ma sage-femme ce jour là, c'était une copine de voyages de noces donc on a parlé, parlé, parlé... de mon accouchement en toute liberté, et aussi pour se raconter ce qui s'était passé dans nos vies pendant 1 an) ! Le risque de césarienne en urgence était dans l'air, j'en ai été informée et j'ai su pourquoi chaque action était entreprise et pourquoi cette péri était dosée pour un cheval très fortement. Et vu la réaction de la Framboise une fois née, je suis plutôt contente d'avoir fait confiance à l'équipe médicale.

Mais j'avais envie de vivre ça différemment pour la Groseille, et il m'a suivie sans sourciller. Tout comme je peux m'en remettre à lui si la tournure des événements n'est pas celle envisagée.

Il a accepté de lui laisser une semaine entière après terme pour venir "naturellement" alors que les sage-femmes qui faisaient mon suivi post-terme à la maternité voulaient qu'on prévoit un déclenchement sur le champ. J'ai accepté au bout de cette semaine, que mon p'tit fruit soit délogé (2 grossesses menées à- plus que- terme, 2 déclenchements).

Des échanges intelligents, c'est ça qui en font un gynéco génial.
Et quand je le croise dans les couloirs de la clinique un an après mon dernier accouchement, il me demande comment vont les p'tits fruits, en les nommant par leurs prénoms (vous croyez qu'il se rappelle de tous les prénoms des enfants qu'il a vus naître?).

En vrac

C'est la sensation que j'ai après ce week-end.
J'aime bien les week-ends qui vous laissent cette impression d'avoir fait beaucoup de choses mais là, j'ai peut-être visé un peu trop haut et attaquer une nouvelle semaine de boulot sans avoir la sensation d'être un tant soit peu reposée, ça risque d'être sportif.
J'ai rendu visite à ma voisine qui vient de donner naissance à sa p'tite princesse tant attendue, bavardé avec mon gynéco croisé dans les couloirs de la clinique (tiens ça me fait penser, faut que j'en parle, il est génial !!).
J'ai déambulé en famille à la foire du village d'à côté, savouré la joie simple des filles près des stands d'animaux.
J'ai participé à mon premier vide-grenier en tant qu'exposante hier... THE expérience nouvelle !
J'ai donc mis mon réveil très tôt dimanche matin (aïe...) et j'ai quitté la maison en laissant Grand Amour et la salade de fruits endormis (re-aïe....).
J'ai débarqué avec le Scénic plein à craquer sur le parking 15 minutes avant l'ouverture des portes aux exposants. Je pensais naïvement que ça me donnerait droit à une place de parking pas trop loin de l'entrée, pour pouvoir décharger ma marchandise - seule - sans avoir à parcourir un semi-marathon.
Loupé, l'erreur du débutant de l'univers du vide-grenier. Le parking était déjà plein à craquer (et pas que d'exposants, alors que l'ouverture aux visiteurs était prévue 1h15 plus tard).
Je me faufile péniblement avec mon caddie de marché (ma bonne idée du jour!) rempli de peluches et jouets délaissés par mes p'tits fruits jusqu'à l'entrée. Les visiteurs essaient de gruger, ne laissent pas passer les exposants, se font refouler à l'entrée...
Il me faut 10 min pour récupérer mon numéro d'emplacement. Je dépose ma première cargaison et retourne au Scenic.
Je me dis qu'avec tout ce monde, je trouverais bien une bonne âme charitable pour m'aider à charrier mon barda.
Deuxième erreur.
Vide-grenier, ton univers impitoyable....
Certains habitués, plus équipés que moi avaient des charriots et des diables à disposition. Mais pas question de les prêter (j'ai demandé à ma voisine d'emplacement, elle a dit niet. Son frère devait revenir le chercher. Le charriot était encore là quand je suis revenue telle une crèche de Noël - chargée comme une mule et soufflante comme un boeuf)
Un seul mec a proposé de m'aider, mais c'était intéressé, il voulait passer dans la salle avant l'heure d'ouverture pour voir la marchandise en avant-première. Je lui ai dit qu'ils contrôlaient (joli tampon à l'encre indélébile sur la main, toujours pas parti lundi matin!), il a voulu tenter quand même. Après tout, mon carton, s'il arrive à la porte sans effort, c'est déjà bien. Il a choisi le plus petit carton évidemment.... et il a pu passer.
J'ai finalement réussi à transférer tout mon stock et à l'installer sur le stand, 10 min avant l'ouverture. La vendeuse ne sentait pas la rose, certes, mais tout était en place.
Quand les portes se sont ouvertes à 9h, c'était le délire. Une foule digne des grands jours de soldes. J'ai vendu beaucoup, pas mal baissé les prix (mais pas trop non plus... parce que certains, il faudrait leur donner avec de l'argent limite...). J'ai écoulé tout plein d'articles de puériculture.
Les p'tits fruits sont passés me voir. La Framboise était ravie de passer sa journée "rien qu'avec Papa".  Depuis le temps qu'elle me la réclamait... "Le mercredi, c'est rien qu'avec Maman, mais c'est quand la journée rien qu'avec Papa????"
J'ai profité de leur présence pour faire un tour en tant que potentielle acheteuse et j'ai déniché des Duplo pas chers, une poupée Corolle toute mignonne et THE vélo pour le Noël de la Framboise (que 12 personnes ont voulu me racheter après).
Mais malgré mes achats, le bilan comptable était plus que positif à la fin de la journée et un mois avant Noël, c'est bienvenu!
Ca valait vraiment le coup.... mais je suis fourbue ce lundi.
En vrac.

jeudi 22 novembre 2012

Panda style

Comment arriver avec des yeux de panda au boulot??
Traîner la Framboise (3 ans) en pleurs sur le trajet de l'école, la rassurer, lui faire moult câlins, réussir à la calmer AVANT d'entrer dans l'école, passer la porte de la classe, entendre une camarade pleurer toutes les larmes de son corps, répondre 5 fois à la question "pourquoi elle pleure M.?" en priant fort pour que la crise ne revienne pas, rassurer encore et encore, planter un bisou confiant sur sa joue, lancer un "bonne journée ma chérie, amuse-toi bien" enjoué, la pousser légèrement vers l'entrée... la décrocher de ma jambe une fois, la décrocher de ma jambe 2 fois, un dernier câlin, passer le relai à la maîtresse et partir vite, vite, vite, sans se retourner.
Monter dans sa voiture et lâcher les vannes.
C'est rien que la 3ème fois cette semaine (normal, 3 jours d'école). Et oui, on a passé la Toussaint.
Note pour moi même : essayer de voir le côté positif de la chose : on n'a plus de pipi au lit depuis une semaine. Bof, je ne sais pas ce que je préfère entre changer les draps tous les matins et être toute en sueur et larmes une heure à peine après ma douche...
Note pour moi-même 2 : acheter du mascara waterproof, ça risque de servir encore un moment.


Où comment la première rentrée scolaire, ça te fait aller chez Sephora.

:-(

mardi 20 novembre 2012

Mots d’enfants

« Maman, quand je serai comme une fille en adulte, j’irai au travail comme toi, avec un ordinateur fragile ! » (je le répète tant que ça qu’il ne faut pas monter/taper/jeter au sol mon ordi ?)
«  Non, non, et non, les « églises » de l’horloge elles disent pas qu’il faut aller se coucher ! » (3 ans, c’est trop jeune pour apprendre à lire l’heure)
« t’es en bonne santé, toi ? Non parce que tu es un peu gros quand même » (paf Papa ! .... ça nous apprendra à lui expliquer qu’il faut manger sainement pour être en bonne santé)

vendredi 16 novembre 2012

Au commencement...

On n'a pas 2 fois l'occasion de faire une bonne impression.
C'est le genre de phrase qui me paralyse parfois. Souvent.
Je ne sais jamais par où commencer quand on me demande de me présenter.
Je me rate souvent dans mes bonjours. "Je lui sers la main ou on se claque la bise?", "arrg on a répondu "Bonjour" à un de mes audacieux "Salut!", j'ai été trop familière... le pire du pire, c'est le mois de janvier. Parce que penser à dire "bonne année", en plus de bonjour, à tous ceux que je (re)croise pour la première fois depuis le 1er... ça me tue. J'y pense les 3 premiers jours, après ma tendance amnésique reprend le dessus.
Bref, tout ça pour dire que même si l'envie est là, que j'ai un millier de choses à raconter, je ne sais pas par quel bout le prendre, ce p'tit blog.
Back to basics.
Les livres. D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé lire. Enfant, je passais des après-midis entiers, allongée sur mon lit, à bouquiner. Je pourrais me perdre pendant des heures dans une librairie....
Depuis que mes enfants sont nées, je lis beaucoup moins. Ca me manque.
Mais je (re) découvre des petites pépites de la littérature jeunesse. Car la Framboise a attrapé le virus. Elle aime les livres. On lit ensemble, elle "lit" toute seule (elle retient par coeur assez vite, c'est assez bluffant pour ceux qui ne la connaissent pas)
La Groseille aussi, mais pour l'instant, elle aime surtout les grignoter (elle est dans sa phase "tout se mange, tout se goûte", eurk).
Un de nos livres préférés du moment, à la Framboise et moi, c'est "Petite Soeur Grande Soeur".


http://www.amazon.fr/Petite-soeur-Grande-Leuyen-Pham/dp/2226170707

Les illustrations sont sublimes. L'histoire est simple et touchante, et surtout propice à discussion sur le thème des relations entre soeurs. Et les relations entre soeurs, on est en plein dedans.
Et entendre la Framboise murmurer: "Comme grande soeur, c'est moi la meilleure! Mais comme petite soeur, c'est toi, Groseille, la meilleure", ça fait chaud à mon p'tit coeur de Maman.