mercredi 28 novembre 2012

Dans Groseille, il y a Gros

Ma Groseille, elle est toute ronde. Quoi de plus banal pour une groseille me direz-vous…
Et bien, visiblement, ça surprend, ça étonne et ça génère beaucoup beaucoup de commentaires….
La surprise, elle a été de taille, pour Mr Mon Gynéco Génial. Ben oui, parce que MMGG, il s’est planté. Ca ne lui arrive pas souvent, il est plutôt génial MMGG. Mais là, si.
Il m’avait dit que Melle Groseille, elle serait comme Melle Framboise : pile poil à la moyenne des bébés : 3.2kg/ 3.4kg et 50 cm….
Mais Melle Groseille, quand elle a pointé le bout de son petit nez bien mûr, elle affichait 4.490kg et presque 53 cm.
Pile poil la moyenne des bébés… âgés d’un mois.
Réaction à chaud de MMGG en salle de naissance, 30s après l’expulsion : « mais, il pèse combien ce bébé ???? » Paris lancés dans l’équipe soignante : mon sage-femme parie pour plus de 4kg, la puer pense à 4.3kg. MMGG, il parie pas, je le vois tracassé, il farfouille dans sa mémoire, ressort chercher mon dossier « mais il était bon le test de glucose ? » Et là, il se décompose « ah oui c’est vrai, on l’a pas fait…. »
Ben oui, j’avais pris vraiment peu de poids vers 5 mois de grossesse et le test lors de ma première gestation étant fort bon, il m’en avait dispensé (et j’en étais bien contente !!).
Mais ça l’a tracassé. Alors la Groseille, elle a eu droit à une p’tite piquouse, histoire de s’assurer que je n’avais pas contracté de diabète gestationnel en lousdé. Résultat négatif, taux de glucose nickel, ils ont eu un peu de mal à le croire. … Alors ils l’ont repiquée 12h après :-(.
Mais non, ma Groseille, elle était juste sucrée comme il fallait.
C’est juste que c’est un gros bébé, quoi (comme son père….).
Et ça, l’histoire du gros bébé, ma Groseille, on lui sert à toutes les sauces depuis. Elle a été observée par tout le personnel soignant du service à la maternité. Une puér l’a même appelé « la Grosse Groseille » quand on est venus à la nurserie prendre le premier bain (les suivants, on les a pris dans la chambre… pas envie qu’on reluque les (triples) bourrelets de mon p’tit fruit).
Famille, amis, collègues….Tous ceux qui ont reçu le faire-part nous ont fait la remarque.  Mélange d’admiration « vous avez bien travaillé ! » (ah, on savait pas que ça se mesurait au poids) et de jugement sous-entendu  (« tu t’es gavée pendant la grossesse ? tu l’as maltraitée in-utero ? »)
Les voisins, la boulangère nous ont fait la remarque. (« oh oh oh, la cantine est bonne, hein ! »)
Des passants dans la rue, des inconnus attendant dans la même file d’attente,  nous ont fait la remarque.
 « Oh là là, les bonnes joues !»
« Oh mais tu fais pas pitié, toi ! »
« Mais regardez moi ces cuissots !! »
« Mais elle a quel âge déjà ? … Ah seulement… mais elle est gro…sse… grande pour son âge, non ? »
« Mais qu’est-ce que tu lui donnes à manger pour qu’elle soit comme ça ? J’espère que tu lui donnes pas de la blédine, hein, elle en a pas besoin….»
« Quelle grosse mémère !! Mais ne vous inquiétez pas madame, elle va dé-pouponner quand elle commencera à marcher ! » (j’étais pas inquiète hein….)
« Oh mais tu lui donnes des trucs sucrés ? »
« Oh chouette, elle marche, elle va pouvoir s’affiner ! »
Je ne réagis pas trop. Je souris, j’anticipe la vacherie remarque.  Des fois, j’ai une envie subite de distribuer des tartes. Comme cette fois où je m’inquiétais d’une perte poids de la demoiselle, qui a chopé une bronchiolite bien cognée à 3 mois. Elle ne mangeait plus. 700g de perdus en 3 jours. Là, la vacherie, elle a fait clac dans ma goule :  « oh mais c’est bon, elle a de la réserve, hein ! ».
La machine à baffes a bien failli tourner cette fois là (malgré tout l’amour que je peux porter à cet ami proche). Mon pauvre p’tit fruit, même pas le droit qu’on s’inquiète quand elle est malade ?
Les gens ne se rendent pas compte à quel point ça peut énerver de s’entendre dire la même chose tout le temps. Ca fait un an qu’on nous dit, qu’on lui dit, quasi-quotidiennement qu’elle est grosse.
Quand on trouve un bébé moche, on se retient un peu. Et on essaie de faire un compliment sur autre chose (« comme il est drôle, un vrai p’tit clown…. »). Là, non, aucune retenue, et visiblement, c’est la seule chose qu’ils trouvent à dire. 
OK, la Groseille est ronde, ça se voit au premier coup d’œil… mais fichtre diable, elle est grande aussi, et jolie, et mignonne, et malicieuse, …..   Peut-être que ces faignasses  pourraient faire l’effort de souligner autre chose ?
Et pour répondre à leurs  pseudo-« inquiétudes » (je pense sincèrement que c’est plus le plaisir d’asséner un jugement négatif assorti d’un discours moralisateur qu’une véritable inquiétude pour la plupart…): Oui, je surveille sa courbe de croissance, et oui, je m’inquiète (un peu).
Surtout parce que je ne veux pas que ma fille grandisse en entendant dès son plus jeune âge qu’elle est « grassouillette ». Je ne veux pas qu’elle se construise avec une image négative d’elle-même. 
Oui, ma Groseille, elle est toute ronde. Mais elle est aussi toute sucrée,  acidulée et sacrément jolie!

mardi 27 novembre 2012

Maman joue !

En ce moment, j'ai des envies de refaire toute la déco.
La vente de la maison se fait attendre (6 mois :-( c'est long) mais en attendant de choisir un nouveau chez nous, et de le décorer comme je l'entends, je me laisse aller à rêver sur de jolis blogs de déco.... et j'alimente une petite liste d'envies dès que je repère de jolies choses.
Les chambres des p'tits fruits concentrent pas mal de mes envies. Et comme je ne sais pas avec quel budget à quel horizon je vais pouvoir les assouvir, je joue!

La maison d'Anna G. propose de gagner un magnifique jeu de construction (Bricks de Remember) :
http://lamaisondannag.blogspot.de/2012/11/giveaway-lilis.html?showComment=1354009093553
et pour cela, rien de plus facile : on choisit son objet préféré sur la superbe boutique Lili's et on laisse un commentaire!
J'ai eu beaucoup de mal à me décider, mais j'ai finalement sélectionné une bien jolie affiche, que j'imagine à la perfection dans la nouvelle chambre de la Framboise: Affiche Doux Nuages Olwein, http://www.lilis.fr/fr/affiches-et-tableaux/1141-affiche-doux-nuages-olwein.html

Et hop, sur ma liste d'envies !!

Parce que !!!!!

La Framboise ne fait pas exception.
Comme tous les enfants de son âge, elle pose beaucoup trop de questions. Je réponds tant que je peux et des fois, je lui dis juste que je ne sais pas, que je n'ai pas toutes les réponses. Une Maman ne sait pas tout.

Par exemple, j'aimerais bien savoir :
- Pourquoi la Groseille, bientôt 14 mois, continue encore et encore de picorer dans la gamelle du chat ? (4 bons mois que ça dure, depuis qu'elle se déplace en fait... si j'oublie de mettre la gamelle hors de portée, elle y file manu-militari et boulotte des croquettes)
- Pourquoi la Framboise, quelle que soit l'heure de son lever, attend toujours une élévation sensible des décibels la dernière minute pour consentir à s'habiller? "Ze veux zouer"
- Pourquoi faut-il que je les réveille chaque matin d'école/nounou alors qu'elles me tirent du lit à l'aube le week-end?
- Pourquoi consentent-elles à faire une mini-grasse mat' quand c'est le tour de leur père de se lever?
- Pourquoi la Groseille arrache conscienseusement tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bouton, une petite fleur, un décor, etc. sur ses vêtements ? (pour que Maman puisse refaire du shopping ?)
Pourquoi la Framboise met ou retire ses chaussures / chaussons seule à la maison mais refuse de le faire à l'école quand je la dépose dans le mini-vestiaire bondé?
- Pourquoi la Groseille reste debout dans le bain tout le temps?
- Pourquoi boivent-elles l'eau du bain?
- Pourquoi la Framboise aime les courgettes chez sa nounou et pas à la maison?
- Pourquoi la Groseille mâchouille-t-elle l'attache du caddie toute dégueu alors que je pense à prendre un jouet ?

Non, une Maman ne sait pas tout.

Le poids des mots...

Un beau jour, la Framboise, 18 mois environ, fait tomber une brique de Duplo alors qu’elle était très concentrée à construire une super méga tour…. « Butin ! »
Je manque de m’étrangler. J’ai mal entendu, c’est obligé…. Mais tout l’après-midi, elle a recommencé : « Butin, butin »  A la façon dont ce « butin » assaisonnait -fort à propos- tous ses faits et gestes de la journée, j’ai vite compris qu’elle ne s’était pas lancée dans une chasse au trésor enflammée.
Là, je me suis sentie mal, physiquement mal. Car si ce mot passe parfois quasi inaperçu dans une conversation d’adultes, dans la bouche d’un enfant, il en devient ENORME, on n’entend plus que ça, ça prend toute la place et ça heurte. Ca a heurté mes oreilles de maman…. D’autant plus qu’il n’y avait pas à aller chercher bien loin pour connaître la source de ce nouveau mot de vocabulaire…. (shame on me)
C’en est donc suivi une période de sevrage maternel…. Punaise, purée, et autres dérivés sont devenus mes amis. Et la Framboise les a bien vite adoptés elle aussi.
A tel point que si, malencontreusement -le mot qu’il ne faut pas dire- nous échappe, elle nous reprend : « Ah non, c’est un gros mot ça Maman, on dit Punaise !! »
Ouf…..

Et puis là, vient la première rentrée scolaire.  L'objectif premier de la petite section de maternelle, c'est de développer le langage. Si, si, c'est la maîtresse qui nous l'a dit.
Bingo, objectif atteint. Même si la Framboise parle comme un livre, objectif atteint, cela dépasse toutes nos attentes.
La Framboise a découvert tout un florilège de vocabulaire : ça va du gentillet "poisson pourri", "caca boudin", "caca-prout", "caca-tout-ce-que-tu-peux-inventer-comme-mot-derrière-ça-va-aussi"
au moins sympa : "ta g*eule", et à cette phrase, lancée à sa soeur, alors qu'elle sortait du bain la première :
"et toi, s*alope, tu restes dans le bain".
Oui, en maternelle, on dit "s*lope" dans la cour de récré. J'ai manqué d'air, j'ai eu du mal à me reprendre tellement ça fait mal aux esgourdes d'entendre une énormité pareille dans une si petite bouche.

Elle ne comprend évidemment pas ce que ça signifie et on voit bien quand elle teste un mot de ce genre à la maison (souvent sur la Groseille :-/) qu'elle guette notre réaction pour savoir si elle a le droit ou non de le prononcer.
On essaie de ne pas avoir de réaction trop épidermique, mais on reprend sur le champ, on explique que ça, c'est un gros mot, une insulte, et que c'est interdit chez nous.

Mais on n'a pas fini, et on est encore qu'au premier trimestre.

La première année de maternelle, objectif : langage et vocabulaire fleuri


lundi 26 novembre 2012

MMGG

17 ans
Ma mère m’annonce en plein repas familial devant mon père, mon frère pré pubère, ma sœur et son tout-nouveau copain (mon futur beau-frère)  qu’elle m’a pris un RDV chez le gynéco pour me prescrire la pilule.
Je suis rouge de honte, j’essaie de lui glisser discrètement en débarrassant la table que c’est gentil de s’inquiéter mais que j’en ai pas vraiment besoin (rapport au fait que j’étais une vraie bras-cassée de la relation sentimentale et que je n’avais jamais eu un seul petit ami encore).  Toute la tablée se voit rappeler à son bon souvenir que je suis vierge avant qu’on passe au dessert. Je suis donc légèrement chafouin quand ma mère me traîne m’accompagne dans le cabinet médical le mercredi suivant. Le doc a beau être très sympa, me dire que l’ordonnance sera faite au cas où j’en ai besoin dans l’année, je me sens mal, très mal….
Et je décide, de façon totalement arbitraire, que mon futur suivi sera fait par une femme gynéco.
Dans les quelques années qui suivent, j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques unes de ses consoeurs…
-          Celle qui t’humilie en moins de 10 mots : premier RDV, « mais en fait, vous êtes une fausse maigre, vous ! » quand tu commences à te déshabiller pour l’examen
-          Celle qui ne t’écoute pas vraiment et te demande de te (re-)présenter à chaque RDV : « mais non, la pilule n’est pas responsable de votre prise de poids ? vous pesiez combien la première fois qu’on s’est vues ? vous êtes déjà venue, non ? mais où est votre dossier ???»
-          Celle qui insère le spéculum sans prévenir (et sans douceur aucune….) et assène : « détendez-vous ! »
Et jamais aucune d’entre elles n’a pu dissiper la sensation première que j’ai ressenti à 17 ans.
On dit bien qu’on a rarement l’occasion de faire une première bonne impression. La consult gynéco avait raté son entrée, j’y allais donc toujours à contrecœur, et je changeais très souvent de praticienne, au gré de mes envies et déménagements….

27 ans, 10 ans plus tard
Grand Amour est entré dans ma vie, on déménage, encore (premier achat immo), l’envie de bébé devient présente… je dois trouver un nouveau gynéco. Et un bien, qui m’accompagnera pendant ma grossesse.
Je me renseigne, je fais la liste des gynéco-femmes dans mon périmètre. Je prends RDV avec l'une d'entre elles. RDV un mois plus tard. Je me présente à l'accueil : "Dr-Mme-j'aurais-pu-être-votre-gynéco" est malade, son confrère la remplace.
Ah zut. Tant pis, je prends mon mal en patience dans la salle d'attente. Je trouve quand même ça cool qu'ils aient organisé un remplacement.

Et Monsieur Mon Gynéco Génial est entré dans ma vie.
Respectueux, avec un discours clair et direct. Chaleureux juste ce qu’il faut, discret juste ce qu’il faut, rassurant juste ce qu’il faut.
Avec lui, je me sens à l’aise, je pose TOUTES mes questions. Les réponses sont franches et directes. Dès le début, je l’imagine sans problème m’accompagner en salle de naissance. J’ai confiance en son jugement.
Bon, il n’était pas là pour la naissance de la Framboise (si elle n’avait pas décidé de faire un peu de rab, elle ne serait pas née le jour de son départ en vacances) mais il était présent pour celle de la Groseille (il est revenu exprès un samedi où il ne devait pas travailler et  a même enregistré le dernier match du 1er tour de la coupe du monde de rugby pour venir, on avait interdiction de lui dire le résultat !! -oui, Grand Amour suivait l’avancée du match sur son Smartphone en salle de naissance- on s’occupe comme on peut !).
MMGG, il accepte mon point de vue même s'il comprend pas. "Vous ne voulez pas la péri? Mais POURQUOI donc vous ne voulez pas la péri?"

Là, je dis rapidement, que pour l'accouchement de la Framboise, j'ai moyen apprécié la péri trop dosée, j'ai rien senti.

Il m'a pas demandé plus de détails, alors que j'aurais pu lui en donner (je ne me suis pas rendue compte de la naissance de ma fille, j'ai poussé dans le vide, j'ai poussé longtemps, on m'a filé de l'oxygène, j'étais stone, j'avais une puéri sur le ventre qui "barrait le passage" au bébé qui remontait entre les poussées, on a ventousé le p'tit fruit, on me l'a posée sur le ventre alors que je ne pensais même pas qu'elle était sortie.... et je suis restée comme "paralysée" par la péri 8 heures encore après).

Ce n'est absolument pas un jugement sur l'équipe qui m'a aidée à accoucher ce jour-là, elle a été formidable (en plus ma sage-femme ce jour là, c'était une copine de voyages de noces donc on a parlé, parlé, parlé... de mon accouchement en toute liberté, et aussi pour se raconter ce qui s'était passé dans nos vies pendant 1 an) ! Le risque de césarienne en urgence était dans l'air, j'en ai été informée et j'ai su pourquoi chaque action était entreprise et pourquoi cette péri était dosée pour un cheval très fortement. Et vu la réaction de la Framboise une fois née, je suis plutôt contente d'avoir fait confiance à l'équipe médicale.

Mais j'avais envie de vivre ça différemment pour la Groseille, et il m'a suivie sans sourciller. Tout comme je peux m'en remettre à lui si la tournure des événements n'est pas celle envisagée.

Il a accepté de lui laisser une semaine entière après terme pour venir "naturellement" alors que les sage-femmes qui faisaient mon suivi post-terme à la maternité voulaient qu'on prévoit un déclenchement sur le champ. J'ai accepté au bout de cette semaine, que mon p'tit fruit soit délogé (2 grossesses menées à- plus que- terme, 2 déclenchements).

Des échanges intelligents, c'est ça qui en font un gynéco génial.
Et quand je le croise dans les couloirs de la clinique un an après mon dernier accouchement, il me demande comment vont les p'tits fruits, en les nommant par leurs prénoms (vous croyez qu'il se rappelle de tous les prénoms des enfants qu'il a vus naître?).

En vrac

C'est la sensation que j'ai après ce week-end.
J'aime bien les week-ends qui vous laissent cette impression d'avoir fait beaucoup de choses mais là, j'ai peut-être visé un peu trop haut et attaquer une nouvelle semaine de boulot sans avoir la sensation d'être un tant soit peu reposée, ça risque d'être sportif.
J'ai rendu visite à ma voisine qui vient de donner naissance à sa p'tite princesse tant attendue, bavardé avec mon gynéco croisé dans les couloirs de la clinique (tiens ça me fait penser, faut que j'en parle, il est génial !!).
J'ai déambulé en famille à la foire du village d'à côté, savouré la joie simple des filles près des stands d'animaux.
J'ai participé à mon premier vide-grenier en tant qu'exposante hier... THE expérience nouvelle !
J'ai donc mis mon réveil très tôt dimanche matin (aïe...) et j'ai quitté la maison en laissant Grand Amour et la salade de fruits endormis (re-aïe....).
J'ai débarqué avec le Scénic plein à craquer sur le parking 15 minutes avant l'ouverture des portes aux exposants. Je pensais naïvement que ça me donnerait droit à une place de parking pas trop loin de l'entrée, pour pouvoir décharger ma marchandise - seule - sans avoir à parcourir un semi-marathon.
Loupé, l'erreur du débutant de l'univers du vide-grenier. Le parking était déjà plein à craquer (et pas que d'exposants, alors que l'ouverture aux visiteurs était prévue 1h15 plus tard).
Je me faufile péniblement avec mon caddie de marché (ma bonne idée du jour!) rempli de peluches et jouets délaissés par mes p'tits fruits jusqu'à l'entrée. Les visiteurs essaient de gruger, ne laissent pas passer les exposants, se font refouler à l'entrée...
Il me faut 10 min pour récupérer mon numéro d'emplacement. Je dépose ma première cargaison et retourne au Scenic.
Je me dis qu'avec tout ce monde, je trouverais bien une bonne âme charitable pour m'aider à charrier mon barda.
Deuxième erreur.
Vide-grenier, ton univers impitoyable....
Certains habitués, plus équipés que moi avaient des charriots et des diables à disposition. Mais pas question de les prêter (j'ai demandé à ma voisine d'emplacement, elle a dit niet. Son frère devait revenir le chercher. Le charriot était encore là quand je suis revenue telle une crèche de Noël - chargée comme une mule et soufflante comme un boeuf)
Un seul mec a proposé de m'aider, mais c'était intéressé, il voulait passer dans la salle avant l'heure d'ouverture pour voir la marchandise en avant-première. Je lui ai dit qu'ils contrôlaient (joli tampon à l'encre indélébile sur la main, toujours pas parti lundi matin!), il a voulu tenter quand même. Après tout, mon carton, s'il arrive à la porte sans effort, c'est déjà bien. Il a choisi le plus petit carton évidemment.... et il a pu passer.
J'ai finalement réussi à transférer tout mon stock et à l'installer sur le stand, 10 min avant l'ouverture. La vendeuse ne sentait pas la rose, certes, mais tout était en place.
Quand les portes se sont ouvertes à 9h, c'était le délire. Une foule digne des grands jours de soldes. J'ai vendu beaucoup, pas mal baissé les prix (mais pas trop non plus... parce que certains, il faudrait leur donner avec de l'argent limite...). J'ai écoulé tout plein d'articles de puériculture.
Les p'tits fruits sont passés me voir. La Framboise était ravie de passer sa journée "rien qu'avec Papa".  Depuis le temps qu'elle me la réclamait... "Le mercredi, c'est rien qu'avec Maman, mais c'est quand la journée rien qu'avec Papa????"
J'ai profité de leur présence pour faire un tour en tant que potentielle acheteuse et j'ai déniché des Duplo pas chers, une poupée Corolle toute mignonne et THE vélo pour le Noël de la Framboise (que 12 personnes ont voulu me racheter après).
Mais malgré mes achats, le bilan comptable était plus que positif à la fin de la journée et un mois avant Noël, c'est bienvenu!
Ca valait vraiment le coup.... mais je suis fourbue ce lundi.
En vrac.

jeudi 22 novembre 2012

Panda style

Comment arriver avec des yeux de panda au boulot??
Traîner la Framboise (3 ans) en pleurs sur le trajet de l'école, la rassurer, lui faire moult câlins, réussir à la calmer AVANT d'entrer dans l'école, passer la porte de la classe, entendre une camarade pleurer toutes les larmes de son corps, répondre 5 fois à la question "pourquoi elle pleure M.?" en priant fort pour que la crise ne revienne pas, rassurer encore et encore, planter un bisou confiant sur sa joue, lancer un "bonne journée ma chérie, amuse-toi bien" enjoué, la pousser légèrement vers l'entrée... la décrocher de ma jambe une fois, la décrocher de ma jambe 2 fois, un dernier câlin, passer le relai à la maîtresse et partir vite, vite, vite, sans se retourner.
Monter dans sa voiture et lâcher les vannes.
C'est rien que la 3ème fois cette semaine (normal, 3 jours d'école). Et oui, on a passé la Toussaint.
Note pour moi même : essayer de voir le côté positif de la chose : on n'a plus de pipi au lit depuis une semaine. Bof, je ne sais pas ce que je préfère entre changer les draps tous les matins et être toute en sueur et larmes une heure à peine après ma douche...
Note pour moi-même 2 : acheter du mascara waterproof, ça risque de servir encore un moment.


Où comment la première rentrée scolaire, ça te fait aller chez Sephora.

:-(

mardi 20 novembre 2012

Mots d’enfants

« Maman, quand je serai comme une fille en adulte, j’irai au travail comme toi, avec un ordinateur fragile ! » (je le répète tant que ça qu’il ne faut pas monter/taper/jeter au sol mon ordi ?)
«  Non, non, et non, les « églises » de l’horloge elles disent pas qu’il faut aller se coucher ! » (3 ans, c’est trop jeune pour apprendre à lire l’heure)
« t’es en bonne santé, toi ? Non parce que tu es un peu gros quand même » (paf Papa ! .... ça nous apprendra à lui expliquer qu’il faut manger sainement pour être en bonne santé)

vendredi 16 novembre 2012

Au commencement...

On n'a pas 2 fois l'occasion de faire une bonne impression.
C'est le genre de phrase qui me paralyse parfois. Souvent.
Je ne sais jamais par où commencer quand on me demande de me présenter.
Je me rate souvent dans mes bonjours. "Je lui sers la main ou on se claque la bise?", "arrg on a répondu "Bonjour" à un de mes audacieux "Salut!", j'ai été trop familière... le pire du pire, c'est le mois de janvier. Parce que penser à dire "bonne année", en plus de bonjour, à tous ceux que je (re)croise pour la première fois depuis le 1er... ça me tue. J'y pense les 3 premiers jours, après ma tendance amnésique reprend le dessus.
Bref, tout ça pour dire que même si l'envie est là, que j'ai un millier de choses à raconter, je ne sais pas par quel bout le prendre, ce p'tit blog.
Back to basics.
Les livres. D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé lire. Enfant, je passais des après-midis entiers, allongée sur mon lit, à bouquiner. Je pourrais me perdre pendant des heures dans une librairie....
Depuis que mes enfants sont nées, je lis beaucoup moins. Ca me manque.
Mais je (re) découvre des petites pépites de la littérature jeunesse. Car la Framboise a attrapé le virus. Elle aime les livres. On lit ensemble, elle "lit" toute seule (elle retient par coeur assez vite, c'est assez bluffant pour ceux qui ne la connaissent pas)
La Groseille aussi, mais pour l'instant, elle aime surtout les grignoter (elle est dans sa phase "tout se mange, tout se goûte", eurk).
Un de nos livres préférés du moment, à la Framboise et moi, c'est "Petite Soeur Grande Soeur".


http://www.amazon.fr/Petite-soeur-Grande-Leuyen-Pham/dp/2226170707

Les illustrations sont sublimes. L'histoire est simple et touchante, et surtout propice à discussion sur le thème des relations entre soeurs. Et les relations entre soeurs, on est en plein dedans.
Et entendre la Framboise murmurer: "Comme grande soeur, c'est moi la meilleure! Mais comme petite soeur, c'est toi, Groseille, la meilleure", ça fait chaud à mon p'tit coeur de Maman.

I’m fruiiiiiiit !

Mettez ça sur le compte de la crise de la trentaine, de cette petite fille qui rêvait d’être journaliste (complètement loupé), d’un début de burn-out maternel qui me fait m’interroger sur l’oubli de soi, de ces souvenirs de journal intime que je griffonnais adolescente, de l’envie de laisser une trace de leur enfance à mes filles (j’ai une tendance amnésique), de l’envie d’écrire tout court….
Bref, je me lance, je créé un blog.
Il ne sera peut-être jamais lu par quelqu’un d’autre que moi, mais après tout, mon journal intime non plus n’était pas sensé être lu (Papa, si tu es sur cette page, fiche le camp ;o) !)
"Laisser tomber la poussière", c'est une jolie expression québecoise, qui me parle (en plus, j'aime pas le ménage!). J'aime bien les proverbes et autres expressions.  J'ai hésité avec "On reconnaît l'arbre à ses fruits" aussi.
Parce que j'aime bien les fruits. J'en ai même 2 à moi, des fruits : la Framboise, née en 2009 et la Groseille, née en 2011.
Ma p'tite salade de fruits !