lundi 23 février 2015

Toujours là ?...

... ou la phrase du jour.

A en juger par le nombre de regards aussi ronds que mon ventre qui se sont posés sur moi ce matin, il semble qu'il était improbable pour beaucoup que je sois encore en mode 2 en 1 à la reprise de l'école.
Et pourtant, oui, je suis toujours enceinte, à 41SA passées.

Rien de bien surprenant finalement, c'est un peu ma spécialité.
J'avoue que j'ai cru quelques temps que cette 3ème grossesse serait peut-être celle de la "surprise", celle de la petite poussée d'adrénaline du "il faut qu'on parte à la maternité maintenant".
La fatigue intense m'est tombée dessus assez tôt (dès le début du 3ème trimestre), j'ai 2 petits fruits assez intenses aussi en termes de sollicitations, j'ai pensé un temps que mon petit locataire se dirigerait vers la sortie tout seul, et plus tôt.

Mais les semaines et les RDVs médicaux passants, je me suis vite rendue compte que le scénario serait la copie conforme des 2 fois précédentes.
Peu de contractions, bébé invariablement placé très haut, ne sollicitant pas le col, toujours bien fermé et non modifié.
Je me suis fait une raison. Mes bébés sont des squatteurs qui profitent du SPA 3 étoiles le plus longtemps possible. 
Il faut les déloger.
Je n'entends même plus les conseils que tout un chacun se croit obligé de me donner. Que ce soit la marche, le ménage, le sexe ou une tisane miracle, vous pensez bien que j'ai déjà testé pour vous toutes ces astuces de grand-mères les 2 fois précédentes. 
Je SAIS que c'est bébé qui décide (ou pas).

Des fois, dans un éclair de folie, je me dis que je tenterais bien d'attendre le plus longtemps possible pour voir à quel stade il se déciderait à sortir de lui même. 
Mais les médecins n'attendent pas plus d'une semaine après la date prévue et surtout, surtout j'ai pas tellement envie de mettre au monde un bébé de plus de 5kg (je rappelle que la Groseille frôlait les 4.5kg à J+7)...

Mon premier contrôle de dépassement de terme est pour mercredi matin. 
Oh bien sûr, une surprise n'est pas à exclure... mais je préfère me préparer à un 3ème déclenchement.

Allez, une p'tite photo de mon ventre rond



vendredi 20 février 2015

L'activité ratée des vacances...

Je les ai imaginées de 20 façons différentes ces vacances scolaires d'hiver.

  • Si j'accouche avant.
  • Si j'accouche pendant.
  • Si j'accouche après.

Autant dire que c'est l'option 3 qui se dessine...

Pour ce cas précis j'avais donc essayé de prévoir quelques activités à l'avance pour occuper mes 2 p'tits fruits pour les jours "sans", où je savais que la ballade d'une heure en forêt paraitrait insurmontable à une baleine en toute fin de son 9ème mois de grossesse.
J'avais donc prévu quelques activités manuelles et histoire de changer un peu des activités habituelles, un coffret de moulages en plâtre.
Les filles étant très très très fans de chevaux, poneys et licornes en tous genres... j'ai rapidement jeté mon dévolu sur un coffret de figurines de chevaux.
Il y avait 2 marques en magasin : Joustra et Mako moulages.
J'ai comparé rapidement les 2 et j'ai choisi le coffret "Joustra moulage chevaux" pour 2 raisons : il y avait 4 figurines différentes (2 filles / 2 figurines chacune)... et il était en soldes.

Voici quelques photos de la bête :


Le coffret contient 5 sachets de plâtre, des petits pots de peinture avec un pinceau, un petit treillis en plastique, une boîte remplie avec de quoi fixer les 2 parties d'un moule entre elles, de la colle et 8 moules !



En effet, dans ce coffret, les chevaux s'assemblent en 2 parties. Je l'avais vu en magasin et ça ne me dérangeait pas, je me suis naïvement dit : 2 fois plus de moules à remplir de plâtre = 2 fois plus de fun. Ah, ah, ah !

J'ai entrepris de l'ouvrir et de lire le mode d'emploi en l'absence des p'tits fruits et j'ai bien fait.
Parce que la lecture du mode d'emploi réserve quelques surprises :

  • surprise numéro 1 : même s'il est écrit en gros "séchage rapide" sur la boîte, il est indiqué de laisser sécher une nuit. Donc j'ai d'emblée prévu de faire la partie plâtre en après-midi et la partie peinture le lendemain matin. Et de l'annoncer clairement aux p'tits fruits.
  • surprise numéro 2 : la phase de préparation des moules semble longue (et elle l'est). J'ai décidé de tout préparer à l'avance, et de n'inviter les p'tits fruits qu'à partir de la phase "patouille du plâtre".



Pour tout préparer, il faut:
  • découper des bandes de "treillis" plastique d'environ 1cm de large et 7cm de long. Ils serviront à "solidifier" les membres inférieurs des chevaux. C'est franchement pas la partie la plus fun. J'ai entrepris de découper entièrement la feuille fournie, pour de futures séances à venir (ah, ah... bis)
  • badigeonner au pinceau chaque moule avec du liquide vaisselle pour faciliter le démoulage

  • tournicoter une bande de treillis et la placer dans chaque patte
  • fermer le moule avec les vis et aillettes fournies



 4 étapes qui m'ont pris plus d'une heure de préparation.
Sachant que le petit treillis ne tient ni tournicoté, ni en place dans le moule et que certains trous des moules n'étaient pas bien percés donc j'ai dû y aller en force pour passer les vis.
A ce stade, je commençais déjà à me demander quelle idée saugrenue j'avais eue de me lancer dans cette galère...

J'ai ensuite installé la table pour la partie "patouille" avec les filles. Ils recommandent de protéger le plan de travail avec de la toile cirée, j'ai préféré utiliser de vieux calendriers et des vieux papiers, dans l'optique de tout jeter ensuite plutôt que de nettoyer (attention pas de plâtre dans les canalisations!). La meilleure intuition que j'ai eue je crois.
Pour le reste : 2 tabliers, 2 bols et 2 cuillères en plastique.
Je m'occupe du dosage dans les bols : 2 cuillères de plâtre en poudre, 1 cuillère d'eau d'après le mode d'emploi.



 Et là, les ennuis commencent. C'est très très pâteux. Je rajoute de l'eau, mais du coup, c'est trop liquide. J'essaie d'ajuster au mieux mais ça sèche tellement vite qu'à peine les filles commencent à verser dans le moule, ça fait des "paquets" et ça bouche l'orifice d'entrée. Je dégaîne les pics à brochettes pour déboucher.
Je penche les moules pour que le plâtre descende dans le bas du moule mais ça se fige tellement vite que ça ne coule pas jusqu'aux sabots.
Je refais une dose de plâtre plus liquide. Ca fuit du moule.
Bref, en 1/4 d'heure c'est la cata, y'en a partout (j'aurais dû mettre un tablier moi aussi, j'ai sali ma tunique et mon pull) les moules sont à moitié pleins.



Je libère les p'tits fruits en m'excusant de ce fiasco et j'entreprends de terminer seule les deuxièmes moules histoire qu'elles puissent avoir un semblant de figurine entière au démoulage. J'ai mis de côté pour laisser sécher, roulé mon papier de protection et jeté bols et cuilères, irrécupérables !



Et voilà le résultat le lendemain au démoulage.... J'ai attendu plus de 24h pour m'en occuper et pourtant ça ne semblait pas sec partout. 
Des parties du moule n'étant pas remplies (croupe, sabots...), nos chevaux sont un peu estropiés... et même avec beaucoup de précautions, j'ai cassé une tête, une patte et une queue.... 


Notre "plus belle pièce" (il ne lui manque qu'un sabot... ) reste ce cheval, recollé de partout:




Conclusion : plus jamais! On va revenir à nos activités habituelles pour les prochaines vacances : sablimage, peinture (classique sur feuille), pâte à modeler, playmaïs, cartes à gratter.... mais le plâtre, PLUS JAMAIS !





mercredi 11 février 2015

Et surtout... profites-en pour te reposer !

C'est la petite phrase de conclusion, plutôt bienveillante, de toute conversation avec mon entourage plus ou moins proche, quand j'évoque le terme imminent de ma grossesse.

Sauf qu'elle commence légèrement à me crisper cette petite phrase toute anodine.
Le fait que nous comptabilisions 4 nuits sans réveils nocturnes des p'tits fruits (oui QUATRE) depuis début 2015 ne doit pas être étranger à cette réaction épidermique.
Notez bien que j'ai écrit "sans réveils nocturnes des filles", pas "nuits complètes", parce que sur les 4, on a eu la nuit option "le chat vient vérifier à 4h12 que je suis bien endormie à grands renforts de ronrons dans mon oreille" (y' a des coups de latte qui se perdent) et la nuit option "crampe de mollet qui vous donne envie de vous découper la jambe à la tronçonneuse" (et Grand Amour qui se réveille en sursaut pensant que je suis en train d'accoucher...)

Donc voilà, voilà... il y a juste 2/3 petites choses qui font que non, "je n'en profite pas pour me reposer".

En premier lieu, une fin de grossesse n'est JAMAIS reposante.
Essayez donc de dormir avec une citrouille de 8 kilos collée sur votre ventre. Imaginez ensuite que cette citrouille soit habitée d'un petit allien fan de samba NOCTURNE, qui vous oblige à vous tourner de droite à gauche une bonne partie de la nuit. Au petit matin, le petit allien passe à la danse celtique sur votre vessie, et en guise de réveil définitif, vous pouvez toujours compter sur une belle contraction.
Voilà, ça c'est la base de vos nuits en fin de grossesse.

Ajoutez à cela 2 petits fruits qui cumulent et alternent laryngites et rhino-pharyngites depuis 2 mois... C'est l'hiver, quoi.
Et ça donne quelques nuits-saunas dans la salle de bains, quelques nuits de protocole asthmatique, de la toux, de la toux et encore de la toux, des cuillères de sirop renversées sur les couettes, des nez à moucher à toute heure et des dégainages-réflexes de thermomètre pour évaluer la moindre fièvre.

Ensuite, vous pouvez compter sur les petites angoisses de grandes soeurs, qui sentent bien qu'un nouveau venu va bientôt venir grignoter du temps à leurs parents. Donc autant en engranger le plus possible avant son arrivée... ça donne une belle collection de cauchemars "trop affreux" pour la Framboise, et de pipis au lit pour la Groseille (qui n'avait jamais mouillé son lit depuis l'arrêt des couches en août dernier). Et des demandes incessantes de la Framboise "pour dormir avec vous s'il vous plaît" , option yeux du chat potté incluse (euh, y'a plus de place, rapport à la citrouille de 8 kilos...) et carrément des visites nocturnes de la Groseille, qui débarque avec son oreiller sous le bras dans notre chambre et nous regarde dormir de très près (genre à 10 cm du visage) jusqu'à ce qu'on se réveille en sursaut (la grosse flippe!!).

Alors on pourrait se dire que ça fait office d'entraînement pour l'après-naissance, quand le P'tit Cassis sera greffé à mon sein la moitié de la nuit mais c'est rude...
Pour les microbes et l'appréhension, je peux difficilement leur en vouloir... mais elles y mettent de la créativité à la limite de l'abus parfois...

Au top 3 des réveils nocturnes les plus pourris, je nomine :

  • En 3ème place : "j'ai froid aux pieds" (et si tu essayais de dormir SOUS la couette, ça pourrait peut-être aider?)
  • En 2ème place : descendre au rez de chaussée discrètement vers 3h26 du matin et crier "ouh ouh, y'a quelqu'un??... j'ai plus sommeil, c'est plus la nuit... ouh ouh!!"
  • Et le winner is : "je n'arrive pas à me gratter le dessus de la main" (tu as pensé à utiliser ton autre main???)

J'avais dit créatives, hein?

Vous comprendrez aisément le mal que j'ai eu à réprimer un fou rire nerveux quand la sage-femme de la maternité a rassuré le groupe de gros bidons en visite "ne vous inquiétez pas si vous avez l'impression d'être trop fatiguée au moment de pousser parce que ça fait 2 nuits que vous n'avez pas dormi, on a des moyens de vous donner un coup de main"... 
Je me suis mordu l'intérieur des joues très fort pour ne pas faire peur aux primipares (la sage femme s'en est chargée en dégainant ventouses et forceps juste après....) .... non mais DEUX nuits sans sommeil quoi...

oui, c'est mon oeil tout cerné... je vous montre pas l'autre, ça ferait panda...

lundi 2 février 2015

La liste de tes prénoms

Il y a d'abord eu ce surnom, que Papa et moi t'avons donné dès le début : Terminus. 
Parce que ça rime avec foetus, parce que tu seras notre minus numéro Ter et parce que nous pensons que notre famille sera au complet avec toi.

Puis il y a eu la recherche du prénom.
Elle n'a pas été aussi fastidieuse que pour tes soeurs, nous avions déjà quelques idées bien précises en tête.
Il y a ce prénom, que Papa aurait bien voulu te donner, mais que je n'aimais pas encore assez : Gaël
Il y a tous ceux que Papa a refusé de ma liste, bien plus nombreux ^^ : Timothée, Matthieu, Raphaël et d'autres...
Il y a ce prénom, avec lequel on a longuement hésité : Alexandre

Il y a ceux, farfelus, que ta soeur aînée a créés rien que pour toi : Noix de Coco, Alfy...
Ses propositions plus sérieuses : Aurélien, Gaël (teamPapaForEver), Antoine
Il y a les prénoms que ta Tata voit en rêve pour toi régulièrement : Marius, Louis, Gabin, Jules
Il y a ce prénom que ton Tonton aime nous proposer à chaque occasion, avant de partir dans un grand éclat de rire : Philippe !
Il y a ton deuxième prénom, choisi par ton Parrain sans l'ombre d'une hésitation : Thomas
Il y a ton troisième prénom, choisi par ta Marraine, après des semaines de tergiversations entre Maxime, Hugo, Bastien, Jules... et puis non, ce sera Léo.
Il y a ce prénom que la Framboise a finalement choisi pour toi, "en attendant de connaître le vrai" : Benjamin
Il y a ton surnom sur ce blog : P'tit Cassis

Et il y a LE prénom, celui qu'on garde pour nous seuls encore pour quelques jours.

Ton arrière grand-mère est impatiente de le connaître, elle nous questionne à chaque appel "et on ne peut toujours pas connaître le prénom?". Nous nous demandons parfois comment elle réagira, quand elle l'entendra... car ce prénom, c'est aussi celui de ton arrière grand-père, son seul et unique amour, parti bien trop tôt...

Ton prénom, on l'aime depuis des années.
On a hâte de le dire à voix haute, de le murmurer dans ton cou... avant de le crier sans doute dans l'escalier d'ici quelques années :-)