dimanche 16 juin 2013

Elle a posé ses valises

On a tourné et retourné le problème dans tous les sens.
On a remué ciel et terre pour trouver une solution, sollicité beaucoup d'organismes, beaucoup d'associations : "pas assez pauvre pour ci, trop pauvre pour ça."
Puis il a fallu agir.
Choisir entre notre confort et la savoir dehors.

Alors elle a fait le trajet dans sa Saxo pourrie.
Elle a pris peu d'affaires, mais son chien faisait partie du voyage.
On lui a ouvert la porte et elle a posé ses valises, chez nous, il y a une dizaine de jours.

La cohabitation se passe bien.
Nous ne nous sommes pas choisies, nous n'avons pas choisi de vivre ensemble, la vie a choisi pour nous. Alors on essaie de trouver nos marques.

Je me rends compte que j'en sais très peu sur elle. 
La réciproque est vraie j'imagine. 
Elle ne sait pas que je suis maniaque sur certaines choses et plutôt cool sur d'autres.
Par exemple, elle ne sait pas encore que je hais les poils de chien sur le sol, mais que je me tamponne le coquillard du centimètre de poussière qui s'accumule sur mon étagère de bibliothèque (mon blog, ce bien-nommé).
Je ne sais pas ce qu'elle pense quand elle m'entend hausser la voix sur la Framboise qui ne veut pas s'habiller ou sur la Groseille qui jette sa nourriture au chien sol.

Mes copines m'interrogent : "comment tu le vis?"
J'avoue que je ne sais pas pour l'instant. Je le vis, point.

C'est la mère de mon mari, la Mamie de mes filles. 
Je ne pouvais pas la laisser dehors.


3 commentaires:

  1. Ton billet m'a beaucoup touché. Je sais qu'un jour la question se posera également pour moi d'accueillir la mère de mon mari et j'y pense souvent. Mais comme tu les dis si bien, la vie choisit pour nous. Bonne continuation.

    RépondreSupprimer