mercredi 5 novembre 2014

Et tombe la pluie...

Il y a des périodes comme ça où on a beau s'organiser, rien ne s'enchaîne comme il faut. Rien ne se synchronise, rien ne coule de source.
Ou alors est-ce juste la fatigue un peu plus présente qui fait que le quotidien semble soudainement insurmontable?
Quoi qu'il en soit, il suffit d'un petit grain de sable dans la machine, pile à ce moment là, et on est HS.

Lundi matin, reprise du travail et de l'école pour les petits fruits.

7h - Réveil difficile, routine du matin un peu grippée après 15 jours de vacances... j'avais anticipé. 10 min d'avance sur le réveil, les vêtements étaient prêts.
J'avais juste loupé le bulletin météo, et c'était le déluge dehors.
Et facteur aléatoire, je n'étais pas dans un bon jour niveau petits tracas de la grossesse, maux de ventre et compagnie. Mon bassin me semblait craquer comme une vieille charpente à chaque mouvement et mon ventre était douloureux (du côté droit surtout).
On ne s'est donc pas préparées très vite, petits fruits récalcitrants et démarche de mémé obligent.

8h10 - Vient le moment de s'équiper pour sortir. On est tout pile à l'heure. J'avais récupéré les parapluies au garage, sorti les impers. Vient la plongée dans le placard à chaussures. Je trouve UNE botte de pluie.
"Groseille, où sont tes bottes de pluie?"
"Framboise, comment se fait-il qu'il n'y en a qu'une à toi?"
Pas de réponse des 2 intéressées.

8h12 - Je retourne TOUT le placard à chaussures, à moitié accroupie (aïe, mon bassin) pour retrouver les 3 disparues. Aucune trace.

8h16 - J'entame une tournée rapide des endroits où pourraient se trouver le Graal. J'aperçois en passant dans la cuisine la paire de bottes de la Groseille sur la terrasse. Dehors donc. Sous le déluge. Je prie pour qu'elles ne soient pas mouillées à l'intérieur. Petit miracle du jour, elles sont sèches.

8h20 - Second miracle du jour, je reviens dans l'entrée, la Framboise a 2 bottes à ses pieds. Je ne pose pas de question, nous sommes en retard, on file à l'école.

8h50 - J'arrive essouflée au bureau, mes collègues me regardent d'un drôle d'air.
"T'as pas l'air en forme Big Mama" 
Non, effectivement, j'ai l'impression d'être passée sous un bus et mon bassin fait un craquement sinistre quand je m'assoie.
La douleur du côté droit s'intensifie progressivement dans la matinée. Mon bassin n'est pas en reste, la position assise est de plus en plus inconfortable.

10h - Je prends RDV chez l'ostéo.
"C'est urgent? Je vous propose mercredi soir".
 J'en pleurerais presque de dépit.

11h30 - J'ai atrocement mal du côté droit, des contractions viennent se greffer à la danse. Je surveille le chrono. Elles reviennent me lancer toutes les 10 min. J'avale 2 spasfons.

12h - Je profite de la pause pour m'allonger sur un banc. Ca soulage un peu mon bassin, mais j'ai toujours mal au ventre et les contractions sont toujours là.

12h20 - Je déjeune au réfectoire, je reste difficilement assise tellement j'ai mal. Toutes mes collègues me regardent d'un oeil inquiet.

13h - j'avale un doliprane et j'appelle le médecin pour avancer mon RDV de suivi du 6ème mois prévu en fin de semaine.

15h - je quitte le bureau de misère, après 2 passages infructueux allongée sur le banc. Je passe récupérer mon dossier de maternité à la maison et je file chez le doc.

15h50 - je suis dans la salle d'attente avec 10 min d'avance, le RDV de 15h40 y est toujours. Le monsieur me regarde d'un drôle d'air me dandiner de douleur sur ma chaise. 

16h- il entre en courant dans le cabinet (de peur que je ne demande à passer devant lui?). Je garde l'oeil sur ma montre et me prépare à 20 minutes d'attente supplémentaires.

16h40 - il est toujours à l'intérieur, je me meurs sur ma chaise. Le RDV de 16h20 attend avec moi et me lance des coups d'oeil suspects. J'ai les larmes aux yeux de douleur et je souffle à chaque contraction. Les coups d'oeil se font plus insistants, je suis sûre qu'elle évalue ma probabilité d'accoucher, là, dans la salle d'attente.

16h45 - J'entre enfin dans le cabinet. 
"Bébé va bien, les contractions n'ont pas modifié le col... par contre, vous avez déjà eu l'appendicite?"
"Euh non..."
"Bon, on va vérifier ça..."
J'ai passé mon mardi allongée, à avaler du spasfon par paquets de 12. Les contractions ont cessé.
L'écho de contrôle n'a pas été très flagrante, Bébé masque un peu la zone. Il se pourrait que l'appendice soit un peu enflammée... Je suis au repos, on surveille l'évolution des douleurs.

Je me suis levée confiante ce matin, avec une sensation de mieux.
J'ai préparé les petits fruits dans la bonne humeur et nous étions à l'heure.
Bottes et parapluie étaient à portée de main.
Je me suis bêtement dit que l'orage était passé.

Et c'est aujourd'hui que la voiture a choisi de ne pas démarrer.
Il a fallu détacher les p'tits fruits des sièges autos, marcher vite vite vite jusqu'à l'école en évitant les voitures garées sur le trottoir (forcément, tout le monde a accompagné ses enfants en voiture aujourd'hui, vu le déluge).
J'ai fait abstraction des craquements de mon bassin, du ventre qui se tend... le temps de les déposer toutes 2 dans leur classe.
De retour à la maison, je me suis affalée sur le canapé en me disant que ça ne devait pas entamer ma confiance en cette journée. Après tout, elles étaient à l'heure à l'école!
Et je me suis rappelée que j'avais RDV chez l'ostéo aujourd'hui, et surtout, que je ne peux pas y aller à pied.

RIP mon bassin, l'orage n'est pas encore passé.




2 commentaires:

  1. et au final ça va mieux après l'ostéo?

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    1. Pour l'instant, j'ai surtout la sensation d'avoir été décortiquée comme une crevette :-) Mais je ne doute pas de l'effet final, je sens aussi que c'est "réquilibré".

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