lundi 30 décembre 2013

En regardant en arrière...

Il y a 5 ans, je profitais des fêtes de fin d’année pour annoncer ma première grossesse.
J’avais choisi un haut bien moulant, histoire de mettre en avant le petit rebond que la Framboise créait dans mon bidon. Limite, je forçais un peu pour faire sortir mon ventre.
J’avais soigné mon apparence : parfaitement maquillée, parfumée et épilée. J’avais fait du shopping pour l’occasion, et arborais une nouvelle tenue. J’avais un visage de bébé, avec une peau lisse et sans défaut, et une coiffure toute récente.

5 ans plus tard, le constat est tout autre.

Je ne fais que rarement du shopping pour moi, j’achète pour elles.
Je vais chez le coiffeur quand je pose un RTT.
Je prends soin de ma peau quand j’ai le temps, c'est-à-dire une fois par semaine environ (le dimanche, quand Grand Amour contient les p’tits fruits hors de la salle de bains pour que je m’accorde un quart d’heure d’intimité de tranquillité). Le résultat n’est pas brillant : des cernes, des ridules, quelques pores dilatés ici ou là, des rougeurs,  j’ai pris 10 ans en 5.
J’ai troqué depuis bien longtemps mes visites chez l’esthéticienne contre un vilain épilateur électrique, que je me suis résolue à utiliser le 24 au matin pour ne pas arborer un look de yéti le soir du réveillon.
Je n’utilise plus de parfum car les sensations olfactives décuplées lors de mes grossesses m’en ont dégoûtée.
Et surtout, j’accuse 8 kilos de plus, et un ventre flasque comme un Flamby. C’est à attribuer pour moitié à « des restes de grossesse » et pour l’autre, à un certain laisser-aller il faut bien le dire. J’ai reperdu pas mal de kilos de grossesse déjà (grâce à la chrononutrition notamment) mais j’ai relâché trop vite mes efforts, la fatigue parentale aidant.,  car j’ai la fâcheuse tendance à me réconforter à coup de petites choses douces et sucrées. Depuis 5 ans, le chocolat est mon doudou les jours de grande fatigue, parce que je le vaux bien quand même et que sans ça, je ne suis pas sûre de tenir.
Je suis toujours en peine devant mon armoire pour m’habiller, la moitié de ma garde robe est trop petite, l’autre est usée jusqu’à la corde.

Bon, j’ai passé la majorité de l’année 2013 « en mode survie », rien de bien étonnant à tout ça. J’ai deux enfants que j’aime d’amour, ça vaut bien quelques sacrifices, surtout quand ça concerne des choses aussi futiles et superficielles.
 
Sauf qu’au moment de me préparer pour le réveillon, j’ai croisé un miroir… et j’en aurais pleuré d’amertume.
Comment est-ce possible de s’oublier à ce point ? De se laisser aller autant ?

Alors voilà, je ne vais pas prendre de bonnes résolutions pour 2014 , je déteste ça et je ne les tiens jamais.
Par contre, cette lucidité, cet instant où je me suis de nouveau VUE telle que je suis, je veux qu’ils m’accompagnent dorénavant.
Il faut que je cesse de me dire que ces kilos vont partir tous seuls car ce n’est et ce ne sera pas le cas (la Groseille a deux ans, pardi!).
Il faut que je cesse de dire que je n’ai pas le temps pour bouger et faire (un peu) de sport car je sais que c’est ma solution.
Il faut que je cesse de fuir les appareils photo et les miroirs car c’est en ayant mal en me regardant que je trouverais la motivation de changer les choses.

Rien de brutal… doucement mais sûrement. 

Et en attendant, je vais me refaire une garde robe pendant les soldes d’hiver, pour éviter les coups de déprime, le temps que je redevienne une version acceptable de moi-même. :-)

2 commentaires:

  1. Se laisser aller pour devenir la super maman que les ptits fruits méritent ça valait le coup, maintenant que ton constat est fait les filles auront en plus le bonheur d'avoir une Super Belle Maman c'est chouette :)
    Au passage j'aime beaucoup te lire
    Stef

    RépondreSupprimer