lundi 27 juillet 2015

La sanction - bis repetita

Je vous avais déjà un peu parlé de la sanction qui avait suivi l’annonce de ma grossesse au travail.

Pour résumer : un mois après l’annonce de ma grossesse, sous le couvert d’une « réorganisation », on m’avait forcée à accepter un autre poste (bien moins intéressant) (et accessoirement donné mon poste, soi disant remodelé, à une collègue !).

Avant mon départ en congé maternité, j’ai donc passé le relai sur ce « nouveau » poste à peine effleuré à une autre collègue dans un contexte très chaotique de démissions dans le service…

Aucune nouvelle de ma hiérarchie pendant mon congé (hormis pour me faire signer – en antidatant bien sûr - un avenant à mon contrat de travail et une revue expresse par téléphone de mes « objectifs 2014-2015 » – j’ai obtenu 90% de mes objectifs annuels pour 75% de présence sur la période – entretien négatif donc. Hum. Passons).

J’apprends tout de même entre temps que la collègue qui a pris mon ancien poste assure EXACTEMENT les mêmes missions que moi.
Donc point de réorganisation / remodelage de postes dans les faits.

Un mois avant mon retour de congé, mon directeur (N+2) m’appelle pour me convoquer à un entretien avec les ressources humaines. J’appelle mon chef direct pour en savoir un peu plus, il ne veut pas lâcher le morceau… Je passe donc 10 jours avant l’entretien à me demander si je vais être virée ou non…. Sympathique ambiance….

Et vous savez quoi ? : BIS REPETITA (même pas peur !)

La collègue qui m’a remplacée sur mon « nouveau » poste a trop bien fait son travail. Le directeur a donc décidé de lui filer définitivement le job !
Et moi ?
Je récupère ce qu'il reste (celui qu’elle avait avant de me remplacer).

Alors bien sûr, ils y ont mis les formes pour ne pas se faire pincer légalement parlant.
Soi-disant qu’ils changent de nouveau l’organisation bla bla bla… ils suppriment mon poste et en créent un nouveau – qu’ils lui proposent à elle, pas à moi.
Et là, le passage d’anthologie de l’entretien :


«parce que, tu comprends, je ne veux plus travailler en direct avec toi »

J’ai cru que les yeux de la responsable des RH allaient lui sortir de la tête.
Elle a repris la main pour « polisser » le discours.


« Non en fait, tu comprends, c’est qu’on ne voudrait pas te faire évoluer trop vite, ce poste a plus d’envergure, etc. »
Soyons clairs : les missions de ce nouveau poste sont EXACTEMENT les mêmes, ils en ont juste modifié le titre.
Et pour finir ils me « proposent » le seul poste vacant qui reste dans l’entreprise – celui qu’elle avait avant.
« Tu nous diras si tu acceptes notre proposition ? »
"Ah ah ah… il se passe quoi si je refuse ?"

Voilà, voilà… c’est ça la vraie vie du monde du travail en 2015 quand votre directeur voit comme une trahison le fait que vous fassiez un 3ème enfant.
(NDLR : quand il m’a embauchée, j’en avais déjà 2, il pensait être tranquille !
NDLR 2 : il a lui-même 3 enfants, bien sûr ! )

Mme LTLP, heureuse comme c’est pas permis d’avoir 3 enfants,
pion interchangeable dans l’organisation de son entreprise,
qui joue activement au Loto depuis la naissance du p’tit Cassis


2 commentaires:

  1. C'est dégueulasse, je suis quasi sûre que légalement, ils n'ont pas le droit de te changer de poste au cour de ta grossesse. Tu devrais saisir les syndicats.

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    1. Ils sont malins et connaissent la loi. Avec l'excuse d'une "réorganisation" et un intitulé de poste différent, ils se couvrent... Merci pour tes mots ;-)

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