J’avais choisi un haut bien moulant, histoire de mettre en avant le petit rebond que la Framboise créait dans mon bidon. Limite, je forçais un peu pour faire sortir mon ventre.
J’avais soigné mon apparence : parfaitement maquillée, parfumée et épilée. J’avais fait du shopping pour l’occasion, et arborais une nouvelle tenue. J’avais un visage de bébé, avec une peau lisse et sans défaut, et une coiffure toute récente.
5 ans plus tard, le constat est tout autre.
Je ne fais que rarement du shopping pour moi, j’achète
pour elles.
Je vais chez le coiffeur quand je pose un RTT. Je prends soin de ma peau quand j’ai le temps, c'est-à-dire une fois par semaine environ (le dimanche, quand Grand Amour contient les p’tits fruits hors de la salle de bains pour que je m’accorde un quart d’heure
J’ai troqué depuis bien longtemps mes visites chez l’esthéticienne contre un vilain épilateur électrique, que je me suis résolue à utiliser le 24 au matin pour ne pas arborer un look de yéti le soir du réveillon.
Je n’utilise plus de parfum car les sensations
olfactives décuplées lors de mes grossesses m’en ont dégoûtée.
Et surtout, j’accuse 8 kilos de plus, et un
ventre flasque comme un Flamby. C’est à attribuer pour moitié à « des
restes de grossesse » et pour l’autre, à un certain laisser-aller il faut
bien le dire. J’ai reperdu pas mal de kilos de grossesse déjà (grâce à la
chrononutrition notamment) mais j’ai relâché trop vite mes efforts, la fatigue
parentale aidant., car j’ai la fâcheuse
tendance à me réconforter à coup de petites choses douces et sucrées. Depuis 5
ans, le chocolat est mon doudou les jours de grande fatigue, parce que je le
vaux bien quand même et que sans ça, je ne suis pas sûre de tenir.Je suis toujours en peine devant mon armoire pour m’habiller, la moitié de ma garde robe est trop petite, l’autre est usée jusqu’à la corde.
Bon, j’ai passé la majorité de l’année 2013 « en
mode survie », rien de bien étonnant à tout ça. J’ai deux enfants que j’aime
d’amour, ça vaut bien quelques sacrifices, surtout quand ça concerne des choses
aussi futiles et superficielles.
Sauf qu’au moment de me préparer pour le
réveillon, j’ai croisé un miroir… et j’en aurais pleuré d’amertume.
Comment est-ce possible de s’oublier à ce point ?
De se laisser aller autant ?
Alors voilà, je ne vais pas prendre de bonnes
résolutions pour 2014 , je déteste ça et je ne les tiens jamais.
Par contre, cette lucidité, cet instant où je
me suis de nouveau VUE telle que je suis, je veux qu’ils m’accompagnent
dorénavant.
Il faut que je cesse de me dire que ces kilos
vont partir tous seuls car ce n’est et ce ne sera pas le cas (la Groseille a deux ans, pardi!).
Il faut que je cesse de dire que je n’ai pas le
temps pour bouger et faire (un peu) de sport car je sais que c’est ma solution.
Il faut que je cesse de fuir les appareils photo
et les miroirs car c’est en ayant mal en me regardant que je trouverais la
motivation de changer les choses.
Rien de brutal… doucement mais sûrement.
Et en attendant, je vais me refaire une garde
robe pendant les soldes d’hiver, pour éviter les coups de déprime, le temps que
je redevienne une version acceptable de moi-même. :-)
Se laisser aller pour devenir la super maman que les ptits fruits méritent ça valait le coup, maintenant que ton constat est fait les filles auront en plus le bonheur d'avoir une Super Belle Maman c'est chouette :)
RépondreSupprimerAu passage j'aime beaucoup te lire
Stef
Merci Stef, ton commentaire me fait chaud au coeur :-)
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