mardi 28 octobre 2014

Nos petits bonheurs d'octobre

Un début d’automne sous le soleil est un vrai trésor. Nous en avons encore profité le week-end dernier. 

J’adore les levers et couchers de soleil tout roses, avec leurs nuages orangés.
J’adore me promener avec un gros gilet, lunettes de soleil sur le nez, à savourer les derniers rayons chauds sur nos visages…



J’adore rentrer à la maison après un bon bol d’air pour nous réchauffer autour d’un goûter bien gourmand.



On s'enroule dans un plaid sur le canapé et on ressort les puzzles et jeux de société... retour en enfance garanti !


La maison regorge de petits trésors trouvés en ballade. Nous avons planté une bonne vingtaine de glands dans de grands pots sur la terrasse. J’aimerais enregistrer certaines conversations de la Groseille en forêt, qui parle aux arbres, aux fleurs, comme aux êtres vivants (conversation entre 2 glands : « oh regarde ton frère ! il a déjà bien poussé (NDLR - il est germé), il faut que tu grandisses toi aussi »…. )


Ce mois d'octobre 2014 a une saveur toute particulière, c'est la 1ère fois que je suis enceinte à cette saison ! Une grossesse douce et sereine jusqu'à présent... Comme j'avais très peu de vêtements de grossesse hivernaux, j'ai craqué pour l'habit à la mode, le mood kit! J'ai choisi une combinaison très confortable, composée d'un legging et d'un haut à manches 3/4. Il me permet de remettre mes vêtements de grossesse existants sans avoir froid !



Je commence également à jeter un oeil sur les catalogues pour le trousseau du P'tit Cassis. Pour la première fois, je flâne dans les rayons d'habits pour garçon! Je n'ai pas encore sauté le pas des premiers achats, j'attends encore un peu... je vous montrerai ma liste d'envies bientôt.

J’espère (je crois) réussir à donner le goût de ces petits bonheurs simples aux p’tits fruits, qui s’émerveillent tout autant que nous devant de jolis ciels et de beaux paysages colorés.
Octobre se termine cette semaine, et nous avons engrangés plein de bons souvenirs, pour être d’attaque pour le froid de novembre.


Allez, pour finir ce billet un peu décousu, un dernier petit plaisir : la vitrine de l'un de mes chocolatiers préférés, Fabrice Gillotte, à Dijon. Les petits champignons colorés sont à tomber !



lundi 20 octobre 2014

Tu sais ce qu'il te dit le Cassis?

 
© Tree Hugger Forever

J'ai toujours donné sur internet des surnoms à mes enfants. Tout a commencé sur des forums, avec "Framboise".
Ce petit nom m'est venu suite à une visite chez son kiné respiratoire, quand elle avait 2 mois et demi (oui, la bronchiolite précoce est une spécialité de mes enfants).
Elle se rebellait un peu contre les manipulations du kiné, qui a alors plaisanté : "sacré caractère la Framboise" en référence à la publicité culte.
La référence fruitée m'a plue.
Le caractère rebelle que cela donnait à ma toute petite fille m'a plu.
Surnom adopté !
Nous ne l'appelons jamais ainsi dans la vraie vie (elle n'a d'ailleurs pas vraiment de surnom dans la vraie vie).
On m'a pourtant demandé à plusieurs reprises si c'était son véritable prénom mais non :-)

Quand la Groseille est née, j'allais déjà beaucoup moins sur les forums, mais j'ai cherché un petit surnom malgré tout, et il m'a bien servi quand j'ai commencé ce blog, un an après sa naissance.
Je suis restée dans la thématique fruitée (parce que j'aime ça) et le surnom est venu de lui-même en partie pour les raisons que j'explique .

Voilà comment pour vous, et rien que pour vous, elles sont Framboise et Groseille.

Depuis que je vous ai parlé de ce qui trainait dans mes poches, , notre 3ème bébé est une "petite bille" pour moi. Et pour tout dire, je pensais même que c'était une petite Fille... Je l'imaginais Myrtille, Mûre ou bien Fraise.
Mais, oh surprise... notre 3ème bébé sera un petit garçon !

Une semaine après, on n'en est pas encore revenus avec Grand Amour.
Son prénom dans la vraie vie est déjà tout trouvé (la liste était courte pour un garçon) mais pour le blog... je sèche.

J'ai bien pensé à un p'tit Cassis, histoire de boucler la boucle de la référence au pimousse...
Ou alors, au Kumquat, pour la touche d'exotisme.
Le litchi, le raisin, le brugnon tout mignon?
Rien n'a fait tilt. 

Alors je me suis dit que j'allais vous solliciter un peu, parce qu'après tout, il ne sera connu que de vous, ce joli surnom.
A quel petit surnom de blog pensez-vous pour notre baby boy?

vendredi 10 octobre 2014

On s'était dits RDV dans 10 ans...


Il y a 10 ans tout juste, j’entrais dans la vie active.
Diplôme fraîchement obtenu, j’étais confiante en l’avenir ;-)
10 ans après, le bilan est mitigé, et je me rends compte de ma naïveté de l’époque.
J’ai débuté dans une grande entreprise (américaine) avec une manager en or. Très exigeante mais en or. Elle avait cette capacité rare de « faire grandir » les membres de son équipe tout en respectant la nature de chacun.
Mais la région parisienne n’était vraiment pas notre tasse de thé et quand Grand Amour a eu l’opportunité de retourner en région lyonnaise au bout de 2 ans, j’ai suivi sans regrets.
Mais je n’ai jamais retrouvé de manager comme elle.

Un petit top 10 des pires phrases que j’ai entendues depuis :

«  non mais dites moi tout : vous êtes enceinte ? » (en entretien, de retour de mon tout premier arrêt maladie - pour cause de grippe….)

« vous colportez des bruits de chiottes, là » (lorsque j’ai remonté le compte-rendu des équipes de production concernant des difficultés – bien réelles - sur une partie des lignes de production) 

« si vous étiez l’un de mes enfants, je vous mettrai 2 claques » (pour avoir exprimé, en toute courtoisie, un désaccord en réunion)

« oh m*rde… m*rde, m*rde, m*rde…. Déjà ? Mais je pensais que vous attendriez un peu ! » (quand j’ai annoncé ma première grossesse - à 27 ans)

 « tu t’impliques beaucoup moins je trouve depuis que tu es revenue de congé mat » (quand j’ai dit à18h15 qu’il me serait difficile de partir en déplacement le lendemain matin à 6h)

« tu t’impliques trop, prends le avec plus de philosophie » (dans la même bouche, quelques temps plus tard, quand un gros projet a capoté…)

« vous, vous avez vos bébés. Il y a un temps pour tout vous savez. » (quand ma promotion m’est passée sous le nez pendant mon second congé mat)

« j’ai calé tous mes RDV jusqu’à la fin de l’année, je ne vais quand même pas modifier mon agenda pour vous » (quand j’ai demandé à mon N+2 s’il était possible de reporter une réunion d’une journée.)
 
« c’est la vie ! » (quand j’ai osé dire que ça faisait 6 mois que je ne voyais plus beaucoup mes enfants pour cause de charge de travail démentielle)

« Ce congé mat était un paramètre que nous ne pensions pas devoir prendre en compte » (quand on m’a présenté mon « évolution professionnelle » à venir….)
 

Voilà, voilà, voilà…
10 ans après, ma naïveté et quelques illusions sont parties.

Je suis toujours à la recherche du bon équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Car j’ai besoin des 2 aspects pour me sentir bien.
J’adore les miens, je m’éclate à faire des activités avec mes enfants. Mais j’ai aussi besoin de stimulation intellectuelle, de chercher des solutions à des problèmes complexes, de me confronter à des collègues.
J’ai entériné qu’on ne récompense pas toujours ceux qui donnent sans compter… alors j’ajuste la balance.
Mais quoi qu’on puisse encore dire de stupide sur les combats féministes, la grossesse des femmes au travail est encore très largement perçue de façon négative par l’entreprise.
Je le ressens durement ces dernières semaines.
En plus de mon évolution « forcée », on vient de m’annoncer que je serai remplacée par 2 personnes en CDI.
Une collègue récupère mon poste actuel et le conservera.
Une autre collègue va prendre mon « nouveau » poste le temps que je revienne de congé.
Cette même collègue était « menacée » de licenciement il y a encore quelques semaines.
A mon retour, l’une de nous devra partir…

Voilà, voilà, voilà…

mardi 7 octobre 2014

Laisse les dire



Parce que si tu avais un dragon, tu l’appellerais « étoile de feu »
Parce que si tu avais une tortue, tu l’appellerais « sauvage des grillages »
Parce que si tu avais un chien, tu l’appellerais « truffe mouillée »
Parce que si tu avais un cheval, tu l’appellerais « coup de sabot »
Parce que tu inventes des princesses et des royaumes inconnus dans tes jeux (coucou « la reine des rivières albanes » !)
Parce que tu as une imagination débordante.
Parce que tu emploies des mots qui surprennent dans la bouche d’une enfant de 5 ans.
Parce que tu es capable de citer « un élan, un wapiti, un cerf » quand beaucoup ne voient qu’une silhouette de renne du père Noël
Parce que tu t’intéresses aussi bien au Big Bang, aux stalagmites, à l’apiculture, aux Cromagnons… qu’au dernier dessin animé de Disney
Parce que tu es presque plus à l’aise dans une conversation avec des adultes qu’avec ceux de ton âge.
Parce que tu as une sensibilité exacerbée, qui te fait pleurer d’empathie avec ta sœur.

Laisse les dire.
Que tu parles trop, que tu poses trop de questions.
Que tu es originale, que tu es bizarre, que tu n’es pas banale.
Laisse les se moquer.
De tes questions philosophiques.
Des larmes que tu verses parfois le matin dans le couloir quand tu entends les petites sections pleurer.

Ce ne sera pas toujours facile avec les autres mais garde ton univers.
Garde ta soif d’apprendre et de comprendre.
Reste toi-même.
Ne change rien ma Framboise.
Laisse les dire.



jeudi 2 octobre 2014

Faire taire cette sourde angoisse




Quand la secrétaire a énuméré les dates disponibles, nous avons surtout prêté attention à l’heure du RDV proposé. Grand Amour ayant 30 bonnes minutes de route depuis son lieu de travail pour me rejoindre au cabinet de l’échographe, un RDV le plus tardif possible nous arrangeait. Un seul des RDVs proposés l’était à 19h, le choix s’est fait tout seul.
« Je vous l’écris sur un petit carton ? »
« Oui, merci. »

Nous sortons du cabinet, j’ai mon petit carton à la main. Je le regarde avant de le glisser dans mon sac. 

Prochain RDV : le 13 octobre.

Mon cœur se serre.
14 ans après, mon cœur se serre encore.
La vie de ma mère, et par extension celle de mon père, de mon frère, de ma sœur… et la mienne, a basculé un 13 octobre, il y a 14 ans.
Depuis, j’appréhende toujours la mi-octobre, j’ai quelques insomnies aux alentours de la date. Si une migraine me prend un soir, je n’en dors pas de la nuit.
Je me remémore les événements de ce vendredi 13 octobre 2000, cet appel téléphonique que je n’ai pas passé parce que je n’avais « plus de forfait et que Maman m’appelle toujours le samedi ».
Et bien non, ce samedi là, elle n’a pas appelé. Ma grande sœur l’a fait, au petit matin, en pleurs. Et rien n’a plus jamais été pareil.
Je n’avais pas 19 ans et j’ai été propulsée d’un coup dans le monde des accidentés de la vie.

Et sans être particulièrement superstitieuse, toutes les années qui ont suivi, j’ai vécu les 13 octobre comme des journées où il ne pourrait jamais arriver rien de bon.
Des larmes, de la peine, des mauvais souvenirs qui reviennent, de mauvaises nuits… au mieux, des journées un peu tristes.

Et 14 ans après, ce sera la date de l’écho des 22 SA pour notre petite bille.
J’ai essayé de ranger mon idiote angoisse dans mon sac à mains avec le petit carton.
Je n’ai pas dû fourrer le petit carton assez au fond.
Ca refait surface régulièrement.
A chaque fois qu’on me demande « et vous saurez quand pour le sexe du bébé? »
« Mi-octobre »

Je n’arrive pas à le dire.
Bon sang, je suis plutôt rationnelle comme fille et je SAIS qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur.
Qu’aucun être maléfique ne joue avec ma poupée Vaudou ou mon karma le 13 octobre au soir. 

Alors j'ai surligné la date sur le calendrier cette année.
Parce qu'on va dire que pour la première fois depuis 14 ans, le 13 octobre sera une journée où il n’y aura QUE du bon.
 

mercredi 1 octobre 2014

Trois ans !


Aujourd’hui tu as 3 ans.
Tu as depuis toujours cette assurance de toujours savoir où tu vas, ce que tu veux.
Mon petit bolide, je suis fière, tellement fière de te voir avancer dans la vie en fonçant comme une fusée.
Même si une fusée, c'est pas toujours facile à suivre, et que ça fait beaucoup de bruit. :-)
Car oui, tu sais aussi
te faire entendre – avec Papa, on pense souvent à une carrière de cantatrice pour toi ;-)
Tu bouillonnes, tu tempêtes, tu ronchonnes… tu as un caractère bien trempé.
Mais tu câlines, tu bisouilles et tu caresses comme tu respires.

Tu es une petite fille formidable.

Tu es fière, tellement fière, d’aller à l’école que tu cours , que dis-je, tu voles, jusqu’à ta classe chaque matin en oubliant bien souvent de me dire au-revoir.
Mais tu n’oublies jamais ta grande sœur, que tu gratifies de moult bisous et câlins.
L’école ensemble, ça vous a rapprochées, vous aimez tellement vous retrouver dans la cour et faire du « tourmiquet ».
Tu sembles enfin apaisée, avoir trouvé ta place auprès de la Framboise, toi qui veux toujours faire comme elle, toi qui ne veux pas être seconde…

Bientôt, tu seras notre enfant du milieu, notre joli trait d’union, notre lien entre la grande et le/a petit/e.
On sent déjà que ça te chamboule, que tu devras trouver de nouveaux repères…
« C’est moi le bébé de Maman » as-tu confié à Grand Amour l’autre soir….
J’espère fort te convaincre que tu resteras pour toujours mon bébé, notre bébé, quoi qu’il arrive.
Même si tu grandis, même si un jour tu quittes le nid.

Mais s’il te plaît, ne grandis pas trop vite, ne nous quitte pas trop vite.
La vie avec toi est tellement belle.
Trépidante, exigeante, à 100 à l'heure... mais douce aussi.

Joyeux anniversaire ma Groseille, je t’aime.