« C’est pour le blog ».
« Ah, tu continues le blog ? »
« Oui, oui, je continue. »
« Et tu as beaucoup de
lecteurs ? »
« Non, pas vraiment, mais c’est pas ça
l’important. »
NDLR : j’ai parlé du blog à Grand Amour
une seule et unique fois. Je lui ai assuré l’anonymat pour lui et les enfants.
Il ne m’a jamais demandé l’adresse, et ne m’a donc jamais lue. Personne dans
mon entourage ne sait que je bloggue. Je ne cherche pas à le cacher pourtant et
si jamais ils parviennent jusqu’ici, je serais heureuse de les accueillir. Mais
montrer mon blog, parler de mon blog, ce n’est pas le plus important.
L’important, c’est qu’écrire me libère.
Prise dans le tourbillon de la vie, je n’ai pas
toujours le temps de m’interroger, de mettre des mots sur des expériences, des
souffrances, des émotions. C’est parfois un exutoire aussi. Ce que je livre ici m’aide à y
voir plus clair, à mettre par écrit ce que je n’arrive pas toujours à dire.
Parler de l’accident de ma mère, de mon
ressenti vis-à-vis de son handicap, c’est quelque chose de très difficile pour
moi. Alors que je l’ai écrit d’une traite ici.
Parler de mes débuts difficiles dans la
maternité, de mes doutes de mère, ça ne m’est pas évident non plus. J’en parle
de façon plus détendue ici.
Dernièrement, ce billet, là, m’a délivrée d’un
poids que je traînais sur mes épaules depuis 9 mois. Rien n’a changé depuis que
je l’ai écrit, mais tout a changé tout de même. Parce que j’ai regardé la
réalité en face, le temps de sa rédaction. Je n’ai pas la solution là tout de
suite. Mais je sais qu’il va falloir la trouver, pour le bien de tous. J’y vois
clair.
Je pourrais écrire tout ça dans un journal
intime. Pourquoi publier ? J’avoue ne pas avoir la clé du mystère.
Mais je dis souvent à mes filles :
« si quelque chose ne va pas, dites le à quelqu’un. Papa, Maman, Mamie,
Parrain, Tata, les cousines, la maîtresse, peu importe… l’important, c’est de
le dire à quelqu’un ».
Je me suis sentie assez seule à certaines
périodes de ma vie.
Au démarrage du blog, mon mari travaillait loin
de chez nous, avec 3 heures de trajets quotidiens. Ma famille et mes amis n’habitent pas à côté.
Alors, pour tenir et avancer, je l’ai dit à quelqu’un, ici, sur ce blog.
Je continuerai tant que ça me fera du bien.
Alors, même si vous passez ici par hasard,
merci.
Merci d’être ce quelqu’un.
Je suis arrivée sur ton blog parce que démunie de ne pas réussir à vendre ma maison, j'ai tapé dans google "vendre sa maison quand c'est la crise"...Et j'ai cliqué sur ton blog...Et depuis je te lis, parce que j'y trouve des échos avec ma vie à moi, mais aussi parce que ce que tu dis est sensible, honnête...On ne se connait pas, mais je trouve dans tes lignes un peu de moi, un peu de mes amies, un peu de mes soeurs, un peu de nos sujets d'emmêlage de cerveau qu'on ne sait pas trop à qui déposer en règle générale, pour ne pas saturer le conjoint, ou ne pas inquiéter les autres, ou parce qu'on ne sait même pas quels mots poser ! Alors si je suis un petit quelqu'un qui te lit, merci à toi aussi...
RépondreSupprimerMerci <3
SupprimerJe suis quelqu'un qui te lit... qui te comprend... qui te souhaite le meilleur que le pire arrive...
RépondreSupprimerJe suis une anonyme mais qui apprend à te connaitre au fil des billets et qu apprécie ce que je lis !
Alors continue si cela te fait du bien... cela me fait du bien aussi !
Marie
Merci <3
SupprimerMoi aussi, je lis ;-) Je suis aussi venue par hasard, notre maison en vente (et vendue aussi), et j'ai aussi retrouvé un peu de notre vie, un peu car (1) je suis nulle en pâtisserie (2) je n'ai aucune fibre artistique. Tes articles et tes photos sont très jolis ; c'est un plaisir, une détente, un partage. Merci à toi. Amicalement.
RépondreSupprimer