jeudi 28 février 2013

Mais qui êtes-vous Madame ?

Je suis la reine des questionnements métaphysiques, des doutes, des crises existentielles (qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre?) et tout le tralala...

J'en avais parlé un peu , mais j'ai eu du mal avec mes débuts dans la maternité.
J'avais peur de faire des erreurs, je doutais beaucoup, je me disais que je m'y prenais mal, que les autres faisaient tellement mieux.... je manquais d'assurance et je me demandais si j'étais "normale" d'aimer mon enfant "normalement" et pas comme dans les contes de fées....
Je veux dire par là que je ne me suis pas réveillée dès le lendemain de leur naissance avec des ailes dans le dos, un sentiment de plénitude et d'amour éternel dans le coeur.
Je me suis plutôt réveillée le matin en me sentant misérable, en ayant peur de ne pas surmonter cette nouvelle journée, de ne pas réussir à faire tout ce qu'une "mère parfaite" ferait et en me sentant coupable de penser comme ça. J'ai eu envie d'envoyer tout ballader, de revenir à "avant quand c'était si simple"
Bordel, on m'avait tellement dit que ce serait incroyable la maternité, je me suis posé 1000 questions, si j'aimais assez, si je ne pouvais pas faire mieux, faire plus, aimer mieux, aimer plus.

Puis j'ai réalisé que malgré mes doutes et mes maladresses, je recevais des câlins tout chauds.
Je recevais des sourires.
Que c'est vers moi (ou leur père ^^) que mes petits fruits se tournent quand elles en ont besoin.

Et ce qui ne m'est pas venu naturellement s'est construit.
Dans mes bras pendant les nuits blanches que j'ai passées à les bercer.
Pas dans ma tête.

Petit à petit, j'ai cessé l'introspection à chaque fois qu'il me semblait ne pas faire comme il fallait, que je pensais ne pas avoir été une bonne mère.
Avec le temps, je me suis détendue... et je prends les choses comme elles viennent...

Et récemment, j'ai fini par me dire que je ne suis pas trop mal finalement.
Je me sens archi-normale maintenant.
Je me suis réveillée, un autre matin, et je les ai vues, ces fameuses ailes dans mon dos... sans que je ne m'en sois aperçue, elles avaient poussé...

Voilà, je suis une maman.

1 commentaire:

  1. c'est joliment bien dit !!! merci c'est le ressenti de plusieurs mamans mais qui n'oseront peut etre pas le dire!

    RépondreSupprimer